Intervention relative aux Eco et Socio responsabilités des aides régionales

Par Bérénice Delpeyrat-Vincent – Intervention en séance plénière du 16 mars 2015

Chères collègues, chers collègues,

Les finances publiques (comme la commande publique) doivent être un levier, pour progresser ensemble dans les champs du développement soutenable. Et qui prennent bien en compte les trois piliers du développement durable. Quand trop souvent, et particulièrement en période de chômage élevé, la question de l’emploi risque le balayer les enjeux sociaux et environnementaux, et de passer à côté de la transition, de la transformation écologique.

Cette délibération devait être l’occasion d’une véritable montée en puissance. En utilisant les différents critères mis en Å“uvre dans nos différentes politiques, en les transférant le cas échéant à d’autres secteurs (par exemple les mesures de l’industrie agroalimentaire ou les projets de plus de 2 M€ doivent s’engager dans un processus ISO 26000 de responsabilité des entreprises, généralisation du questionnaire RSE de l’ESS à toutes les entreprises), nous aurions déjà un règlement de belle allure.

Nous pêchons par crainte, un peu de frilosité. L’année de la Cop 21, dans un temps où la question démocratique est à renouveler, dans les organisations et les entreprises aussi, c’est dommage.

Le changement culturel, c’est d’arrêter de parler de contraintes, mais bien d’opportunité et d’exigences. Libres alors à ceux qui ne souhaitent pas entrer dans ces exigences de se passer des financements régionaux.

Exigence d’autant plus essentielle que ces sujets prennent du temps, nécessitent de la pédagogie, de la mobilisation, de l’incitation bien sûr, mais aussi, à un moment, de la contrainte.

Que toutes les manifestations et toute communication s’inscrivent dans un cahier des charges développement durable est possible en Aquitaine, il y a beau temps, déjà que de nombreux acteurs le font (et bien souvent ceux qui n’ont pas les plus gros budgets). De même alors que la plupart des imprimeurs aquitains ont fait l’effort de s’inscrire dans des démarches de progrès au bénéfice de la santé de leurs salariés  et de l’environnement, nous devons assumer d’en faire une condition.

Que le recours à la clause d’insertion sur le montant de tous nos cofinancements s’impose, comme cela est le cas depuis décembre pour les politiques de la ville, je m’en réjouis. Un million d’euros d’investissement, ce sont plus de 800 heures d’insertion. Là aussi, les acteurs sont prêts à s’engager dans ce développement.

Nous aurions souhaité un véritable tremplin, nous franchirons la première marche.

La deuxième sera franchie lors de la commission permanente, où devront être présentées et précisées les mesures concrètes qui manquent encore ici, nous y serons particulièrement vigilants.

Il s’agira  pour la suite d’utiliser cette première démarche/marche et surtout ne pas la redescendre.

Je vous remercie.

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