Intervention relative à REVERSE : projet européen pour la Biodiversité

Par Bernard Péré – Intervention en séance plénière du 4 mars 2013.

Monsieur le Président, mes chers collègues,

La biodiversité n’est pas une mode passagère. De l’observation attentive de la nature , le constat est fait des graves menaces qui pèsent sur elle. C’est l’existence même des humains qui se joue à travers sa préservation. A cet égard la mortalité excessive des abeilles est un exemple pertinent. Le programme Reverse est donc intéressant à plus d’un titre :

  • Il a permis des échanges d’expérience entre les 14 partenaires européens engagés
  • Il doit déboucher sur le renforcement des politiques favorisant la biodiversité dans trois domaines clé : tourisme, aménagement du territoire et agriculture.

Nous actons aujourd’hui la signature de la charte issue du programme Reverse, mais ce n’est qu’une étape. En signant cette charte nous nous engageons à renforcer nos politiques en faveur de la biodiversité. Les Commissions « Développement durable et Agriculture » ont déjà pris connaissance des résolutions issues des 3 années de travail du programme Reverse. Elles se sont engagées à étudier comment renforcer nos actions en faveur de la biodiversité dans les trois domaines pré-cités.

Si dans le domaine du tourisme la perception de ce qu’il faut faire et de l’avantage que l’on peut tirer d’une biodiversité riche est assez évidente et sans trop de contradictions, c’est sans doute moins direct et accessible dans les domaines de l ‘aménagement du territoire et de l’agriculture.

En matière d’aménagement du territoire c’est une véritable révolution dans laquelle nous sommes engagés et nous en sommes qu’aux balbutiements. Retarder un chantier pour réaménager le biotope d’un animal protégé ou modifier le passage d’un gazoduc pour cause de présence de l’Alizé du serpolet… est une chose mais il faut remonter à la conception même de l’organisation du territoire en privilégiant les rénovations sur les créations nouvelles,(devinez à quoi je pense!) l’optimisation de l’occupation du territoire afin de stopper l’artificialisation des terres agricoles.

Dans le domaine agricole permettez moi de souligner le fait que dans le cadre du programme on a pu travailler avec Bio d’Aquitaine en particulier sur ce que j’appellerais la biodiversité positive dans le sens que non seulement on réduit l’impact négatif des pratiques agricoles mais on utilise la biodiversité comme facteur de production. La biodiversité ne doit pas seulement être protégée par la réduction drastique de la Chimie, des pesticides, OGM, labours profonds, etc… mais utilisée pour mieux et plus produire : la réintroduction arbres et haies, les cultures associées dans une même parcelle, la rotation des cultures avec des légumineuses fournisseuses d’azote, les variétés naturellement résistantes aux maladies, riches en nutriment, etc… pratiques qui ne sont pas une nouveauté puisque l’agriculture biologique l’utilise depuis longtemps ,mais il faut approfondir, affiner ces pratiques, ce que commencent à faire nos chercheurs

Il y a dans la préservation et la promotion de la biodiversité des perspectives tout à fait extraordinaires.

Alors au travail , que l’Aquitaine soit à la pointe de ce formidable chantier !

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