Intervention relative à la convention d’orientation de l’apprentissage dans le BTP en Aquitaine 2013-2015

Par Alice Leiciaguéçahar – Intervention en séance plénière du 4 mars 2013.

 

Monsieur le Président, mes cher/es collègues,

Rappelons tout d’abord que le groupe EE – LV est très attaché à ce que chacun puisse bénéficier d’une formation générale optimale.
Rappelons aussi que c’est le parcours du combattant pour un futur apprenti que de trouver un employeur, mais il est vrai que le BTP déroge à la règle en étant très demandeur de contrats d’apprentissage. Malgré tout, attention parce que beaucoup de ces contrats sont de niveau 5, et donc font quitter l’enseignement général très jeune. L’apprentissage s’adresse aussi de ce fait souvent à des jeunes pour qui c’est un choix par défaut. D’où l’ importance accrue de la qualité de formation, et de l’insertion culturelle, de façon à ce que ces jeunes puissent, s’ils le désirent, poursuivre leurs études. Il est dit dans cette convention que la qualité de l’enseignement général doit rester au cœur des préoccupations des CFA en privilégiant la prise en compte de l’hétérogénéité et de la diversité des apprentis. Nous sommes entièrement d’accord avec cela, et il aurait été intéressant d’aborder quelques pistes.

D’un autre côté, proposer aux apprentis sortant de formation d’accroître leurs  compétences sur un champ professionnel voisin ou connexe en complétant les contenus techniques, ou bien dans le cadre du bâtiment, en les formant à l’acte global de bâtir dans le respect de la RT 2012 en intégrant de nouveaux matériaux respectueux de l’environnement les rendra plus « résistants » au chômage.

L’introduction de la dimension énergétique est en effet essentielle dans tous les métiers du bâtiment pour à la fois  lutter  contre la précarité, diminuer les émissions d’effet de serre et enfin diminuer tout simplement nos consommations. Or si les CFA du  BTP doivent être en mesure de disposer d’un outil de formation performant et innovant, ce doit aussi être le cas des entreprises qui reçoivent les jeunes en apprentissage et en particulier des maîtres d’apprentissage. Or les entreprises du bâtiment qui reçoivent des apprentis sont souvent des PME, voire des TPE. Elles n’ont pas répondu en masse aux offres de formation de la CAPEB, pour 2 raisons:

  • Elles n’avaient pas de demande en ce sens de la part de leurs clients, qui n’ont pas appliqué la RT2012 avant d’y être contraints,
  • Il est très difficile pour un artisan de partir en formation, ou d’y envoyer ses salariés.

Mais cela ouvre un autre débat.

Nous voterons bien sûr, au-delà de ces quelques remarques, cette convention.

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