Avis sur le SDAGE Adour-Garonne

Le groupe des élus EELV a voté contre la délibération donnant un avis favorable au projet de SDAGE Adour-Garonne 2016-2021

 

Les raisons de ce vote sont nombreuses :

Tout d’abord, il est inadmissible que cet avis ait été remis sur table au début de la réunion de la Commission permanente pour un sujet aussi important et crucial que le SDAGE qui mérite un débat approfondi qui n’a donc pu avoir lieu.

L’avis proposé par la délibération contient un certain nombre d’observations et de remarques concernant les insuffisances du SDAGE que notre groupe partage, néanmoins cet avis ne pas assez loin d’une part dans les critiques et d’autre part sur les propositions de mesures alternatives.

En effet, le projet de SDAGE fixe des niveaux d’ambition en baisse pour l’atteinte du bon état des eaux du bassin Adour Garonne à l’échéance 2021 par rapport au SDAGE précédent, Ce peu d’ambition révèlent l’incapacité des politiques mises en oeuvre à résoudre des problématiques sur la ressource en eau qui persistent depuis de trop nombreuses années et qui s’aggravent du fait des impacts du changement climatique. Le constat que le SDAGE 2016-2021 ne définisse pas l’économie de la ressource en eau comme première priorité en est d’ailleurs un révélateur

La révision du SDAGE 2016-2021 n’est d’ailleurs qu’un toilettage très léger du SDAGE 2010-2015 qui n’était qu’un assemblage de mesures peu contraignantes et à la portée juridique faible. Comment dès lors obtenir un SDAGE 2016-2021 ambitieux dans ces conditions ? Les échéances de bonne atteinte du bon état des eaux sont sans cesse repoussées et maintenant l’échéance qui semble poindre est celle de 2027. Cette remise aux calendres grecques de mesures aujourd’hui indispensables et urgentes n’est pas acceptable

Il faudrait changer de paradigme mais des intérêts économiques et idéologiques l’en empêchent. Le produire « toujours plus » en consommant toujours plus d’eau reste malheureusement le credo du lobby du productivisme agricole et de nombreux élus qui veulent donc imposer de nouveaux barrages et autres modes de stockage de l’eau pour l’irrigation.

Le développement de l’agroécologie (dont l’agriculture biologique) à grande échelle résoudrait un grand nombre de problèmes de pollutions et permettrait un recours moins important à l’irrigation. Mais le SDAGE ne mise absolument pas sur un changement des pratiques agricoles comptant uniquement sur l’utilisation de techniques d’irrigations plus efficientes.

La question du soutien public au stockage de l’eau pour l’irrigation doit obligatoirement s’accompagner d’un cahier des charges sur l’ évolution des pratiques agricoles et des conditions écologiques efficientes pour la création de réserves.(taille, qualité de l’eau, impact environnemental minimal).

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