Motion diverse n°14
Anticiper les conséquences de la crise pétrolière pour la pêche au chalut
Situation
Depuis quelques années, la hausse des prix du gazole mets les pêcheurs en difficulté. A terme, la hausse va continuer et la flottille des chalutiers sera la première à disparaître. L’aide financière de l’état à travers le fond de prévention des aléas de la pêche ne peut-être que limitée dans le temps et risque d’être en contradiction avec la politique européenne.
La presse maritime a eu, à ce sujet, un entretien avec Joe Borg, commissaire européen en charge de la pêche.
Les réponses sont claires. Il n’est pas question de fournir une aide européenne pour compenser la hausse du pétrole. Mais la commission est prête à encourager financièrement des techniques de pêche moins gourmandes en carburant.
C’est ce que demandent depuis longtemps Les Verts.
Il est important d’aller au-delà des recettes simples comme l’utilisation du biocarburant et des moteurs économiques, qui ne changent rien au fond du problème.
Les Verts doivent impulser d’autres modes de propulsion et appeler les pêcheurs à l’utilisation de techniques de pêche existantes mais marginales que sont les engins dormants pour remplacer à terme le chalut.
« nouveaux engins de pêche », donnant quelques données techniques
Cette motion à pour but de faire avancer l’idée de la recherche sur un bateau du futur qui utiliserait d’autres modes de propulsion que les carburants actuels voire les biocarburants qui ont leurs défauts (voir la commission agriculture et les questions que cela entraîne).
Ce bateau ne peut-être envisagé qu’avec d’autres techniques de pêche (casiers, filets, palangres), le chalutage tel qu’il se pratique étant condamné à échéance.
Les techniques de pêches sont plus où moins consommatrices de carburants.
Les Arts traînants
Situation :
La pêche au chalut de fond (le chalut est traîné sur les fonds) qui cible les langoustines (crustacés enfouis dans des galeries et qui sortent pour s’alimenter), et les poissons qui vivent sur les fonds jusqu’à 1 m de hauteur environ.
Ces bateaux sont en général des bateaux côtiers qui rentrent :
soit tous les jours au port il s’agit du segment que l’on appelle « petite pêche »
soit des bateaux restant en mer 96h il s’agit alors de la « pêche côtière ».
Le chalut pélagique consomme aussi beaucoup de carburant. En règle générale, les chaluts pélagiques sont des engins de pêche utilisés par des bateaux plus grands et quittant le port pour plus longtemps (15jours) et on parle là de pêche hauturière. Les hauturiers peuvent aussi pratiquer le chalut de fond.
Le coût du carburant devient une charge de plus en plus élevée pour les équipages. En effet, dans le système de la rémunération à la part, le gazole est retenu dans ce que l’on appelle les « frais communs » qui sont retirés sur la totalité des ventes.
Au fil du temps, des moteurs de plus en plus puissants ont été installés sur les bateaux, ce qui a permis de traîner des engins de pêche de plus en plus grands et plus lourds.
Un fond de prévention des aléas pêche a été mis en place. Une cotisation volontaire est versée par le pêcheur et l’état rajoute une somme. Cela permet un maintien du prix pour le moment, mais à terme il n’est pas sur que l’Europe autorise ce genre de fond.
Pour pécher les langoustines et les poissons, d’autres techniques de pêche sont possibles et se pratiquent déjà dans certains pays.
Quand on parle du navire du futur, il s’agit de réfléchir et de proposer d’aller plus loin que les adaptations qui se feront au fur et à mesure pour les économies de carburants.
Les Arts dormants
Il s’agit des casiers (différents suivants l’espèce), des filets (différents suivant l’espèce ciblée) ou palangres (lignes ayant plusieurs hameçons) qui sont déposés en mer pendant une période variable de quelques heures avant d’être remontés.
La pêche à la traîne consiste à laisser traîner derrière le bateau en marche des lignes avec des hameçons.
Motion
La hausse des prix du pétrole est inéluctable. Cette hausse condamne, à terme, les navires de pêche gros consommateurs de gazole que sont les chalutiers, et autres navires de pêche utilisant des engins traînant.
Les Verts notent avec satisfaction la déclaration du Commissaire Européen à la pêche Joe Borg, selon laquelle l’Union pourrait encourager financièrement des techniques de pêche moins gourmandes en énergie.
Le CNIR demande en conséquence à ses députés européen, que des aides soient mises en place rapidement, et principalement centrées sur l’objectif zéro gazole, c’est-à-dire l’étude pour les pêcheurs côtiers, de bateaux utilisant des moyens alternatifs de propulsion (nouvelles techniques d’utilisation du vent et du solaire), et des engins dormant (casiers, filets et lignes dormantes...).
Décision Cnir-05-192
Motion diverse 14
Anticiper les conséquences de la crise pétrolière pour la pêche.
La hausse des prix du pétrole est inéluctable. Cette hausse condamne, à terme, les navires de pêche gros consommateurs de gazole que sont les chalutiers, et autres navires de pêche utilisant des engins traînant.
Les Verts notent avec satisfaction la déclaration du Commissaire Européen à la pêche Joe Borg, selon laquelle l’Union pourrait encourager financièrement des techniques de pêche moins gourmandes en énergie.
Le Conseil national interrégional des Verts, réuni à Paris les 19 & 20 novembre 2005, demande en conséquence à ses députés européen, que des aides soient mises en place rapidement, et principalement centrées sur l’objectif zéro gazole, c’est-à-dire l’étude pour les pêcheurs côtiers, de bateaux utilisant des moyens alternatifs de propulsion (nouvelles techniques d’utilisation du vent et du solaire), et des engins dormant (casiers, filets et lignes dormantes...).
Adoptée
