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Féminisme et laïcité
Motion diverse 22 CNIR de 09/2006 Adoptée

Féminisme et laïcité

Préambule

Depuis des siècles, le patriarcat et les religions, en particulier les trois grandes religions monothéistes, se sont associés pour opprimer les femmes et les maintenir dans un statut de mineures.

Le féminisme lutte contre les discriminations de genre et pour la promotion des droits des femmes et de leurs intérêts dans la société. Les féministes se heurtent aux positions de ces 3 religions (dans la majorité de leurs composantes) et de leur clergé, clergé formel ou informel : statut de mineure pour les femmes, stigmatisation de leur corps, non accès à l’éducation, codes de la famille, interdiction à disposer de son corps, interdiction de la contraception et de l’avortement, refus de la mixité, etc.....

Il nous faut d’ailleurs rappeler la Conférence sur les Femmes de Pékin, en 1995 : 29 pays musulmans menés par l’Iran ont refusé en bloc l’égalité entre l’homme et la femme dans les rapports sexuels et la famille, l’héritage des filles et l’avortement. Sur l’avortement ils ont été rejoints par 12 pays catholiques influencés par le Vatican (les états d’Amérique du sud, les Philippines, l’Irlande...). Les états de Djibouti, du Qatar et d’Oman refusant même d’arrêter l’excision.

C’est dans cette optique que nous revendiquons certaines valeurs universelles : nous estimons que le droit de pratiquer une culture particulière ne doit pas signifier l’acceptation déguisée de l’oppression des femmes.

Nous le savons bien, les premières victimes des fanatismes religieux sont les femmes les plus démunies. C’est bien d’une laïcisation de la société dont nous avons besoin en France et dans le monde, quelle que soit d’ailleurs notre origine sociale, simplement parce que dans le cas contraire, les préjugés de la société patriarcale dans laquelle nous vivons se prolongent.

Il faut d’ailleurs souligner que ce ne sont pas les religions en tant que démarche spirituelle qui sont en cause mais leur désir d’asseoir leur emprise sur toute la société. En effet, quelque soit la religion, avec ou sans clergé interne, elles tendent à développer leur contrôle sur la sphère publique.

C’est pourquoi les femmes ont tout à gagner à se battre pour que la séparation des Eglises et de l’Etat soit effective, et c’est en ce sens que la loi de 1905 a été une étape décisive. Car si le pouvoir ne vient pas d’un dieu mais appartient au peuple constitué d’individus libres et égaux c’est une porte ouverte vers la démocratie et vers l’égalité femmes/hommes.

La laïcité, telle qu’elle est clairement définie par la loi de 1905, est à la fois un idéal politique et un dispositif juridique qui doit permettre de réaliser cet idéal. Cependant, il faut aussi combattre l’emprise du patriarcat sur les esprits, les pratiques et les institutions. C’est pourquoi, si des lois peuvent nous aider à construire l’égalité femmes/hommes nous sommes partantEs car l’égalité des sexes est productrice de démocratie.

Par contre, il est essentiel de faire la différence entre religion et spiritualité, et entre croyance et cléricalisme. Être laïque n’équivaut pas à être pour ou contre les options spirituelles (religieuses, athées ou agnostiques) des unEs et des autres. Être laïque c’est refuser que les religions imposent leurs pouvoirs à toute la société, c’est exclure tout privilège, tout facteur de dépendance ou de mise sous tutelle. Être féministe, c’est refuser le patriarcat qui s’impose avec l’aide des religions. Être féministe, c’est être laïque !

La condition des femmes a changé, elle s’est améliorée, mais il existe encore en France et partout dans le monde beaucoup à faire pour arriver à l’égalité femmes/hommes. En refusant l’emprise des religions sur la société et les individus, en nous battant pour faire avancer la législation dans le sens de la lutte contre les inégalités et les violences de genre, pour la mixité et la parité, nous ferons avancer la cause des femmes et de toute la société.

MOTION :

Le CNIR rappelle que les Verts sont attachés à la laïcité qui permet la séparation effective des églises et de l’état. Ainsi la laïcité peut neutraliser, voire contrecarrer les aspects patriarcaux et réactionnaires des religions du point de vue de l’égalité des genres.

Le CNIR s’élève contre l’assignation des femmes à des fonctions ou des identités de genres fondées sur des traditions archaïques et oppressives.

Le CNIR souhaite rendre hommage aux femmes victimes de toutes les religions, brûlées comme sorcières, lapidées, tuées pour « l’honneur », vitriolées, internées, mutilées, emprisonnées pour avoir voulu s’émanciper. Toutes ces femmes, ont été et sont encore aujourd’hui victimes des intégrismes et obscurantismes.

Le CNIR s’engage à soutenir les mesures qui vont dans le sens de l’émancipation des femmes et s’oppose à toute remise en cause des acquis féministes.

Le CNIR rappelle que lorsqu’il y a emprise des religions sur la société et les individus, les premières victimes en sont le plus souvent les femmes. Le CNIR s’oppose à toute remise en cause de la laïcité car ce serait entraver la marche de la société vers l’égalité femmes-hommes, principe fondateur de l’écologie politique.

Décision Cnir-06-173 Motion 22 Féminisme et laïcité Le Conseil national interrégional des Verts, réuni à Paris les 16 & 17 Septembre 2006, rappelle que les Verts sont attachés à la laïcité qui permet la séparation effective des églises et de l’état. Ainsi la laïcité peut neutraliser, voire contrecarrer les aspects patriarcaux et réactionnaires des religions du point de vue de l’égalité des genres.
-  Le Cnir s’élève contre l’assignation des femmes à des fonctions ou des identités de genres fondées sur des traditions archaïques et oppressives.
-  Le Cnir souhaite rendre hommage aux femmes victimes de toutes les religions, brûlées comme sorcières, lapidées, tuées pour « l’honneur », vitriolées, internées, mutilées, emprisonnées pour avoir voulu s’émanciper. Toutes ces femmes, ont été et sont encore aujourd’hui victimes des intégrismes et obscurantismes.
-  Le Cnir s’engage à soutenir les mesures qui vont dans le sens de l’émancipation des femmes et s’oppose à toute remise en cause des acquis féministes.
-  Le Cnir rappelle que lorsqu’il y a emprise des religions sur la société et les individus, les premières victimes en sont le plus souvent les femmes. Le Cnir s’oppose à toute remise en cause de la laïcité car ce serait entraver la marche de la société vers l’égalité femmes-hommes, principe fondateur de l’écologie politique.

Adoptée


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