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Melilla
Motion du CNIR du 20 novembre 2005
Les événements récents de Melilla nous montrent la direction dans laquelle se dirige l’Union Européenne en matière d’immigration : la constitution d’une forteresse prête à tout pour interdire les intrusions, au delà de tout humanisme et de toute morale.
Aujourd’hui les migrants attaquent par milliers des barrières au Maroc, l’armée leur tire dessus et les survivants sont abandonnés dans le désert. Demain on peut facilement imaginer que des groupes poussés au désespoir s’organisent pour des assauts encore plus massifs vers ce qu’ils voient comme la seule issue possible à leur condition. Que ferons-nous alors ? Nous les bombarderons ? Nous détruirons leurs camps ?
Notre responsabilité collective est engagée. La construction européenne que nous appelons de nos voeux ne peut être basée sur cette schizophrénie petite-bourgoise.
L’Europe doit s’ouvrir sur le Sud et prendre en compte les besoins de ses populations. Cela passe par la diminution de l’empreinte écologique des population du Nord, et par un autre développement pour les populations du sud qui leur permette d’atteindre un niveau de bien-être (matériel et démocratique) comparable au notre.
Pour cela il est indispensable, au delà de la Turquie, d’envisager l’intégration du bassin méditéranéen.
Motion :
Le Cnir réuni à Paris le 20 novembre 2005 décide de proposer aux partis Verts européens le lancement d’une campagne commune sur l’intégration de l’ensemble des pays méditerranéens dans la sphère européenne.
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