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La Lettre de l’Immigration, n° 10
août 2010
La Commission Immigration et les Journées d’été de Nantes
Tous résidents, tous égaux
Les déclarations provocatrices deNicolas Sarkozy et ses ministres sur la nationalité française vont à l’encontre de plus de deux siècles de fabriction de
l’identité française. En effet, au contraire des dictatures, la force de la République est de ne pas demander l’allégeance aveugle de ses citoyens, mais de permettre la réalisation d’une identité collective qui intègre celle de chacun.
Par ailleurs, le lien fait entre immigration et insécurité, outre sa démagogie, ne correspond à aucune réalité. Si les étrangers sont nombreux dans les prisons, c’est majoritairement pour non respect de la législation sur le droit au séjour.Ce ne sont pas les étrangers qui sont délinquants, c’est la loi discriminatoire qui créé des délits inutiles.
Il n’existe pas de démocratie sans égalité complète des droits et des devoirs, aucune concession n’est acceptable sur ce point. Il demande que ceux qui fuient la misère, les discriminations, les conséquences du dérèglement climatique, les dictatures, les guerres… soient accueillis et traités en égaux. Comme l’a dit Michel Rocard, si « la France ne peut accueillir toute la misère du monde, elle doit en prendre sa part », ce qui est toujours loin d’être le cas.
Aujourd’hui, les enjeux se situent à l’échelle européenne. La tentation de construire une « Europe-forteresse » est un mythe hypocrite qui ne fait qu’augmenter la misère et la violence qu’il crée. Son principe même est contraire aux valeurs que l’Europe affirme porter.
Les Verts proposent d’autres réponses aux questions que pose la globalisation. Nous les présentons dans cette Lettre et les mettons en débat lors de ces Journées d’été.
La Lettre de l’immigration n° 10
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