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AGROCARBURANTS
Agrocarburants, les plus pauvres et l’environnement pris en otage
par Jean-Pierre GIRAULT6 juin 2007
Vu la débauche d’énergie et de pesticides requise pour les produire, les biocarburants, n’ont rien de Bio. Ce sont des agri-carburants, c’est tout. Ils provoquent une envolée des prix des denrées alimentaires. En Europe, nombre d’agriculteurs ont abandonné la culture de l’orge, lui substituant du colza destiné à être transformé en biodiesel. Ceci s’est traduit par une envolée des cours de l’orge et donc, par une hausse du prix de la bière. La demande des producteurs d’éthanol, a provoqué la forte hausse des cours du maïs. Aux Etats-Unis, les prix au détail des boissons de type cola qui contiennent du maïs, comme édulcorant, ont grimpé de 6 % depuis un an. Et, pire, au Mexique, depuis le début de l’année, le prix de la galette de maïs, la tortilla, alimentation de base des mexicains pauvres a augmenté selon les régions de 40% à 100%, entraînant des manifestations. Enfin, il faut souligner que la production d’un litre d’éthanol nécessite 1700 litres d’eau. On peut très bien vivre sans boire de bière ou de boisson du type cola. Certains diront même que l’on vit mieux. Mais l’on n’ira pas très loin sans eau. A terme, entre manger, boire et conduire des véhicules à éthanol il faudra vraiment choisir.
Jean-Pierre GIRAULT est Président de la commission transport du Conseil régional d’Ile de France
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