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Régionales de mars 2010
Les écologistes en campagne dans toute la France18 février 2010
Nous vous invitons à visiter notre site de campagne, par le lien suivant : http://www.regions-europe-ecologie.fr/
Nous en avons extrait le texte ci-dessous, qui décrit clairement ce qu’est notre projet écologiste.
Agir maintenant !
La crise économique mondiale n’est pas finie. Nouvelles bulles financières et mises en garde des grandes banques à leurs clients fortunés, échec des tentatives de régulation mondiale de la finance, de nombreux signes annoncent une prochaine vague de cette crise systémique mondiale. Les quelques dixièmes de croissance en 2009 et 2010 claironnés par le gouvernement de Nicolas Sarkozy ne peuvent pas cacher la réalité du chômage en hausse spectaculaire, de la précarité croissante, du temps partiel subi, de la menace de déclassement.
Cette crise ajoute une urgence sociale à des urgences environnementales chaque jour plus graves : changement climatique, dégradation de la biodiversité, épuisement des ressources naturelles. A Copenhague, malgré l’évidence des faits et un diagnostic partagé, les Etats n’ont pas été capables de trouver la réponse à la crise climatique. Il revient donc à nos territoires de prendre le relais. Non seulement pour prendre notre part de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (une politique de sobriété par la priorité aux transports collectifs, la réhabilitation thermique des bâtiments, les énergies renouvelables, la relocalisation de l’économie, etc.) mais aussi pour rendre nos régions moins vulnérable aux effets de la crise elle -même (réduction de notre dépendance énergétique, réduction de notre dépendance alimentaire, réduction de notre fragilité aux épisodes climatiques extrêmes inondations, sécheresses, etc.). Plus que jamais, nous devons préparer l’avenir en répondant aux défis du présent.
Urgence sociale, urgence environnementale : il est impensable de les hiérarchiser - et encore moins de traiter l’une sans l’autre, car elles sont liées.
Soyons réalistes. Il est irresponsable d’attendre une éventuelle alternance en 2012, alors que nous avons la possibilité, de prendre les choses en main dès maintenant, dès 2010, au niveau de nos régions, et d’y construire une alternative réelle.
Que ce soit en zones rurales ou urbaines, chacun e voit se creuser le fossé entre celles et ceux qui peuvent avoir confiance en l’avenir et celles et ceux qui se sentent menacés par la précarité et le déclassement. Lentement, la solide pyramide sociale où dominaient les classes moyennes, fait place à un sablier. Ces urgences sociales et environnementales mettent à nu la fragilité de nos économies à court terme, basées uniquement sur des critères de rentabilité maximum, qui se moquent des écosystèmes et déshumanisent les rapports économiques et sociaux, conduisant parfois jusqu’aux suicides. A droite comme à gauche, les solutions classiques ne font que perpétuer ce modèle productiviste qui exploite la nature et les hommes jusqu’à épuisement. Que la relance se fasse par la consommation ou par l’investissement, elle ne résoudra pas grand chose à long terme. Même verte, la croissance n’est pas une solution. Ce n’est pas en gérant, même intelligemment, l’enrichissement matériel d’une société structurellement inégalitaire, que l’on fera renaître la justice sociale et la solidarité. Il est temps d’innover, de mettre l’imagination collective au pouvoir pour mettre en œuvre de nouvelles solutions. Ce n’est pas de plans de relance dont nous avons besoin, mais de plans de transformation. A l’heure de la société de l’information, nous voulons que les changements majeurs dans les systèmes de production et de consommation soient pensées et mis à profit pour accroître le partage et l’égalité entre les individus. Nos réponses à la crise socio -économique sont qualitatives, pas quantitatives : mieux produire, mieux consommer, mieux travailler pour vivre mieux !
La qualité de vie n’est pas un privilège
Si le danger des pollutions (air, eau, construction, nourriture) pour la santé de tous et de toutes commence enfin à être compris par l’opinion, il faut cependant souligner les inégalités de situation devant un environnement dégradé et pathogène. Régulièrement, des études scientifiques rappellent le lien entre certaines maladies (diabètes, obésité, maladies cardio -vasculaires, certains cancers, souffrance psychique etc.), la médiocre qualité de l’alimentation et les conditions sociales des populations les plus concernées. Les écologistes savent bien qu’au cœur de la question sociale se trouvent les inégalités écologiques : il y a ceux qui ont les moyens, matériels ou éducatifs, de choisir ou non s’ils prennent leur voiture, s’ils habitent plutôt ici que là, s’ils mangent sainement ou non, s’ils peuvent échapper au stress, à la malbouffe, aux cancers professionnels, etc. Combattre les inégalités sociales c’est combattre aussi les inégalités écologiques. C’est pourquoi justice sociale et partage des richesses sont un pilier fondamental de notre action. Notre contrat pour les régions est à la fois un plan d’urgence pour répondre à la crise et un programme de sortie définitive d’un système qui ne fonctionne plus. Alors qu’il devient chaque jour plus évident qu’on ne peut plus continuer comme avant, les solutions envisagées par les autres formations politiques ne sont que du replâtrage et préparent les crises financières, économiques et sociales de demain, tout en aggravant la dégradation de notre environnement.
Soyons lucides : on ne résoudra pas les crises avec les politiques qui les ont provoquées. Emploi, formation, alimentation, transports, santé, environnement : il est urgent de changer. Le Contrat d’Europe Ecologie pour les Régions repose sur deux idées simples :
pour protéger la planète et les hommes, il faut changer : une autre régulation économique et la transformation écologique de nos façons de produire, de travailler, de consommer - de vivre. et pour changer notre modèle de développement, il faut protéger : les citoyen ne s ne s’engageront dans cette réorientation profonde que s’ils ont l’assurance que cette mutation apporte un mieux être. Par conséquent, les droits fondamentaux, sociaux et environnementaux, doivent être garantis.
Un projet européen pour les régions
Face aux urgences, l’inaction des un es et l’impuissance des autres sont autant de scandales. Le maintien des politiques menées depuis une trentaine d’années ne permettra pas de sortir de l’obsession productiviste. Il est temps de faire émerger une force nouvelle et de lui donner les moyens d’agir. Cette force, c’est Europe Ecologie. Rassemblement de tous les écologistes, de citoyens et citoyennes, élu e s, acteurs et actrices du mouvement social, le rassemblement Europe -Ecologie a désormais fait la preuve de sa pertinence et de sa cohérence. Nous avons montré qu’il était possible de faire de la politique autrement. Nous avons élargi l’audience de l’écologie, tout en renforçant les Verts, le parti historique de l’écologie politique en France. Nous avons rappelé enfin que la biodiversité politique est une valeur fondamentale de la démocratie. Aujourd’hui, Europe- Ecologie fait appel à tous ceux qui veulent rejoindre cette mobilisation salutaire de renouvellement dans la vie politique française. Pour fédérer les énergies de celles et ceux qui veulent vraiment changer quelque chose - ici, là- bas et dans le reste du monde. Cette dynamique politique positive poursuit un triple objectif : réunir la grande famille et les ami es de l’écologie politique, restructurer l’opposition autour d’un projet de civilisation alternatif à celui de la France de Nicolas Sarkozy et mettre en œuvre la transformation écologique de la société. Nos listes présentent dans toutes les régions des femmes et des hommes appuyé es sur un programme détaillé et crédible adapté aux réalités locales, et porté es par un projet national commun, celui d’une mutation écologique, économique et sociale des territoires. Les exécutifs régionaux constituent un levier puissant pour impulser et mener cette indispensable transformation écologique et sociale de la société. Transports, logement, formation et emploi, environnement, santé, culture, langues régionales..., les régions interviennent au cœur même de notre vie quotidienne, façonnent notre habitat, aménagent notre territoire. Elles sont un espace idéal d’initiative pour changer le monde et la vie. Pour vivre mieux en vivant autrement, c’est à dire en travaillant différemment, en se formant à de nouveaux métiers, en se logeant dans des habitations d’un autre type, en se déplaçant, en se nourrissant et en se soignant autrement, en favorisant le travail local et une appropriation du travail collaboratif, en respectant l’environnement et en améliorant son cadre de vie. Suppléant, sans en avoir toujours les moyens, les carences d’un État centralisé souvent aveugle aux réalités locales, les régions sont le lieu stratégique pour imaginer et mettre en œuvre de nouvelles politiques publiques de proximité. Le Contrat Europe- Ecologie pour les Régions porte un message à la fois régional et européen - car toutes nos régions, même les plus centrales, s’inscrivent dans un espace plus large, l’Europe. Le rêve européen reste le cadre fondamental de notre projet politique national et de ses incarnations régionales. Parce que l’écologie politique va bien au delà de l’urgente et nécessaire protection de l’environnement. Parce qu’au cœur de son message se trouvent la justice sociale, la répartition des richesses, les rapports humains, les libertés publiques et la place de l’être humain dans son environnement. Parce qu’il devient chaque jour évident pour tous qu’il est impossible de continuer avec un système productiviste qui exploite la nature et les femmes et les hommes jusqu’à l’épuisement, au nom du rendement et des profits. Parce que la protection de la planète, et notre futur à tous, passent aussi par une transformation radicale de notre façon de vivre. Face à la droite décomplexée de Nicolas Sarkozy et à ses graves insuffisances sociales et environnementales, il est urgent de porter un projet pour une majorité de rupture.
Un projet politique alternatif qui embrasse et réponde à la complexité des défis du 21e siècle.
Un projet de civilisation
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