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Pour le nucléaire, un Grenelle du mépris
Communiqué des Verts, du 21 mai 2007

6 juin 2007

Les Verts s’inquiètent du mépris avec lequel M. Juppé traite les citoyens et les associations de protection l’environnement quand l’alerte concernant le développement de l’industrie nucléaire est donné depuis des années, que 60% de l’opinion publique(*) se dit défavorable à toute nouvelle installation nucléaire et que les associations spécialisées n’ont de cesse de montrer la nécessité d’un moratoire en la matière.

M. Juppé prétend en effet écouter la société civile avant de mener sa politique environnementale, mais, dans le même temps et avant toute chose, explicite sa politique de développement de centrales nucléaires de troisième et de quatrième génération, assénant à tous et à toutes la soi-disant incapacité de la France à subsister sans énergie atomique.

Ce préalable est dommageable à plusieurs titres : d’abord parce que la toxicité à court et à long terme de la production de cette énergie est avérée, particulièrement en terme de gestion du risque, de transports et d’enfouissement des déchets radioactifs. Ensuite, parce que le secret défense, voire le mensonge permanent qui accompagne le nucléaire sont une perpétuelle insulte à la démocratie. Enfin, parce que l’économie même que génère cette production énergétique est catastrophique : les études montrent en effet que le prix faramineux qu’un seul réacteur nucléaire représente (3 milliards d’euros pour le dernier) permettrait en effet la création de 10 fois plus d’emplois durables et d’au moins autant d’énergie propre s’il était investi dans le développement d’énergie renouvelable. Les Etats-Unis et la Chine se lancent ainsi dans ce domaine avec vigueur dès aujourd’hui.

Ainsi, si dès aujourd’hui la France ne change pas de politique et ne s’applique pas une logique de "rupture" si bien clamée par le président de la république, non seulement nous continuerons à être la poubelle de l’Europe, mais notre industrie nucléaire et les emplois qui lui sont liés, faute de reconversion, provoqueront des ravages sociaux à la mesure des fermetures des mines de charbon il y a quelques années, sinistrant à terme des régions comme celle de la Hague ou de Flamanville.

Anne Souyris, Porte Parole nationale des Verts et candidate pour les élections législatives 2007 de la circonscription de Valognes-Flamanville-La Hague

* Sondage demandé par Agir pour l’environnement en avril 2007, réalisé par BVA, auprès de 995 personnes.




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