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Non, M. Schwartzenberg, le nucléaire n’est pas la solution à l’effet de serre
21 février 2001
Le comité intergouvernemental des Nations Unies sur les changements climatiques (IPCC) a rendu public hier un rapport décrivant les conséquences considérables pour l’humanité du réchauffement de la planète. Celui-ci aura des conséquences dramatiques partout, et tout particulièrement dans les pays les plus pauvres. Et, ce qui est nouveau, les scientifiques confirment ce que chacun peut déjà observer : le réchauffement a commencé, et à un rythme plus rapide que prévu.
Peut-on, dans ces conditions, tenter de se rassurer en s’abritant derrière la recherche technologique et derrière la foi inébranlable de la France en l’énergie nucléaire ? C’est oublier un peu vite que le nucléaire ne représente que 5% de la production énergétique mondiale, qu’il est rejeté par un nombre croissant de pays et qu’il est totalement inadapté aux besoins et aux moyens des pays en voie de développement. C’est oublier un peu vite que la lutte contre l’effet de serre passe d’abord par la réduction des émissions de gaz dus aux transports qui, en France notamment, représentent 40% des émissions. En la matière, le nucléaire ne serait d’aucun secours.
Il n’y a pas de solution miracle permettant de lutter sans efforts contre le réchauffement de la Terre. La France, par la voix de Dominique Voynet notamment, a tenu un langage de courage et de fermeté lors des conférences internationales, particulièrement à La Haye. Elle se doit de montrer l’exemple. Non pas en s’accrochant à une recherche technologique inadaptée, mais en adoptant un programme ambitieux d’économies d’énergie, d’utilisation des énergies renouvelables, de pollutaxe et de promotion des transports ferroviaires, fluviaux et maritimes. Il y a urgence : c’est l’ensemble de la communauté scientifique qui tire aujourd’hui la sonnette d’alarme.
Denis Baupin
Porte-parole
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