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Le charbon sauvé des eaux ?
Exploiter les immenses gisements de charbon sous la mer du Nord en les gazéifiant !

8 juin 2010

Nous avons découvert cet étonnant article du Time, sur le site du Courrier International.

Les Britanniques veulent exploiter les immenses gisements de charbon qui dorment sous la mer du Nord en les gazéifiant in situ.

Cela parait fou, mais vu la conjoncture énergétique, nous n’en sommes pas un ’’projet fou’’ près !

Vous trouverez en bas de cette page un lien vers un article qui parle d’un projet similaire en Nouvelles Zélande.

Il faut savoir également que la combustion de charbon existe à l’état naturelle, vous trouverez également des liens sur ce phénomène en bas de page.

21.01.2010 | Robin Pagnamenta | The Times

Début décembre, le gouvernement britannique annonçait ses plans de politique énergétique. Parmi les nouveautés figure l’exploitation d’énormes gisements de charbon qui s’étendent dans les profondeurs de la mer du Nord : ils pourraient être brûlés sur place, dans les profondeurs du plancher marin, et produire jusqu’à 5 % des besoins énergétiques du pays.

C’est en fait la compagnie anglo-américaine Clean Coal, à l’origine de ce projet, qui a reçu les permis indispensables de l’Autorité du charbon du Royaume-Uni pour exploiter cinq sites à l’aide d’une technologie de “gazéification souterraine du charbon”, ou , pour underground coal technology. Cette technique, utilisée actuellement en Australie [et qui l’a été en URSS, à faible profondeur, pendant une vingtaine d’années après la Seconde Guerre mondiale], mais jusqu’ici ignorée au Royaume-Uni, permet de tirer parti du contenu énergétique élevé du charbon sans avoir à extraire celui-ci, processus coûteux qui exige une main-d’œuvre abondante.

Les sites sélectionnés par Clean Coalse situent à 10 kilomètres des côtes de Sunderland, Grimsby et Cromer (en mer du Nord), de Canonbie (près d’Annan, de l’autre côté de l’Ecosse) et de Swansea (à l’entrée du canal de Bristol). Les réserves de charbon sont estimées à au moins 1 milliard de tonnes, plus du sixième de la quantité moyenne de charbon consommée chaque année dans le monde (5,8 milliards de tonnes). La consommation annuelle du Royaume-Uni, elle, est de l’ordre de 80 millions de tonnes. Le procédé envisagé fait appel à deux puits forés dans une veine carbonifère. Le puits d’injection sert à mettre le feu au charbon et à activer la combustion en envoyant de l’oxygène [en mélange avec de l’air à haute température et sous haute pression]. Et le second sert à extraire le syngas, [mélange de méthane, de CO2, d’hydrogène, de monoxyde de carbone et de sulfure d’hydrogène]. Une partie de ces gaz chauds sous pression pourra être envoyée vers des turbines pour produire de l’électricité dans une centrale située en surface.

Selon M. Rohan Courtney, le CO2 sera immédiatement extrait et stocké dans des cavités souterraines par un procédé plus simple que la méthode de captage et de stockage actuellement proposée aux centrales. Le méthane produit émettra par contre du CO2 lors de sa combustion.

Commercialisation prévue entre 2014 et 2015

Catherine Bond, directrice générale de Clean Coal, a annoncé que la compagnie effectuerait des enquêtes sismiques et des forages exploratoires au cours des douze à dix-huit mois à venir. Si les résultats de ces opérations sont prometteurs, la commercialisation pourrait commencer vers 2014-2015, pour un coût estimé à 250 millions de dollars par site.

Mais ces projets risquent de susciter des controverses, car les sites sont proches de grandes agglomérations comme Swansea et Grimsby. Selon Mme Bond, il faudra au préalable que l’Agence de l’environnement accorde des autorisations de forage et que des campagnes d’information soient me nées pour éclairer le public sur le dé roulement de cette procédure. La di rectrice de Clean Coal explique que, pour éteindre les feux souterrains, il suffira de projeter de l’eau dans le puits d’injection ou de réguler l’admission d’air. En Australie, où plusieurs gisements sont exploités de cette manière, l’opposition a été modérée car les sites à terre sont situés dans des zones reculées, loin des grands centres urbains.

La technique de gazéification souterraine a été inventée en Grande- Bretagne il y a un siècle, mais elle a été améliorée récemment grâce aux progrès des méthodes d’exploration sismiques, qui permettent de cartographier les couches géologiques en “écoutant” l’écho de vibrations en voyées dans le sol. L’autre avancée technologique qui permet aujourd’hui d’envisager une mise en œuvre compétitive de la gazéification souterraine est la mise au point, par l’industrie pétrolière, du forage dirigé, qui permet de dévier la trajectoire du trépan et d’atteindre plusieurs veines du gisement à partir d’un seul point de forage. C’est grâce à cette technologie et à la hausse des cours pétroliers que l’UCG est devenue commercialement viable en Grande-Bretagne, explique Mme Bond.

Ce nouveau procédé d’extraction a un intérêt stratégique pour le Royaume-Uni, qui dispose d’importantes réserves de charbon sous la mer du Nord. Il s’agit de gisements qui prolongent des filons déjà exploités en terre ferme. Pour Mme Bond, la technique de gazéification souterraine pourrait permettre, d’ici vingt ans, d’utiliser ces ressources pour couvrir une grande partie des besoins énergétiques britanniques. Surtout s’il est possible d’utiliser d’anciennes plates-formes pétrolières pour exploiter des sites très éloignés des côtes.

Voici le lien vers un projet similaire en Nouvelle Zélande : http://tvnz.co.nz/business-news/plan-burn-coal-underground-extract-gas-3577897

Des milliers de gisements sont naturellement en feu de par le monde ! :

Une ville a été évacuée au Etats Unis à cause de l’incendie d’une mine de charbon :

http://en.wikipedia.org/wiki/Centralia,_Pennsylvania




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