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Réparation des dégâts de la tempête :
L’occasion de s’interroger sur les choix énergétiques de la France

6 janvier 2000

L’organisation de la réparation des dégâts dus à la tempête sur le réseau électrique est l’occasion de constater le formidable dévouement des salariés du service public prompts à se mobiliser pour rétablir l’électricité sur tout le territoire. Mais elle doit aussi être l’occasion de s’interroger sur les choix énergétiques de la France.

La tempête a en effet révélé la profonde vulnérabilité du réseau électrique français. Le choix de la mono-énergie nucléaire, dont la production est centralisée sur une vingtaine desites, a conduit à multiplier les kilomètres de lignes électriques qui enlaidissent le paysage (lignes THT qui font l’objet de mobilisations citoyennes), entraînent des pertes en ligne importantes et sont particulièrement fragiles face aux intempéries.

Un autre choix est possible, mis en valeur par la loi d’aménagement du territoire de Dominique Voynet (LOADDT) : donner la priorité à la production locale et décentralisée d’énergie, au plus près des besoins, en s’appuyant sur les potentialités locales, les énergies renouvelables et des unités de production de plus petite taille. Cela permet de concilier sécurité d’approvisionnement, protection de l’environnement, développement local et création d’emplois.

Si on avait appliqué par anticipation les principes de la loi Voynet au lieu d’imposer le tout-nucléaire, des milliers de foyers ne seraient pas privés d’électricité pendant plusieurs semaines. Il n’est pas trop tard pour ne pas refaire les mêmes erreurs

Denis Baupin
Porte-parole

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