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Agriculture et projet écologiste
L’agriculture est nécessairement au cœur du projet écologiste
L’agriculture, trait d’union entre une société et un territoire
L’agriculture n’est pas une simple activité économique comme les autres, mais une pierre angulaire de notre civilisation. Elle est une partie fondamentale de l’identité de chaque société humaine : historiquement, elle fut avant tout un trait d’union entre la « nature » et la « culture humaine », un outil pour formaliser les relations entre une société et son environnement. Nous ne parlons pas par hasard d’agri-culture : cette dernière est au cœur de la définition de l’humain, comme le montrent les travaux sur les mythes d’une part ou sur la révolution néolithique d’autre part. Pour cette raison, l’agriculture doit nécessairement occuper une place centrale dans tout projet politique et en particulier dans le projet écologiste – bien au-delà des raisons environnementales évidentes.
Il ne s’agit évidemment pas de se retourner avec nostalgie vers l’organisation rurale des siècles passés : les territoires du 21ème siècle n’auront pas les mêmes contours, leurs fonctions se superposent imparfaitement selon des frontières diverses et mouvantes, les besoins alimentaires sont beaucoup plus importants, la mobilité est un fait incontournable ... et les distances n’ont plus les mêmes valeurs qu’il y a 30 ans. Mais il est essentiel de réaffirmer le lien entre les humains et leurs territoires, et le rôle de chacun dans le choix d’un paysage ou d’un environnement naturel.
Plus généralement, dans le processus de développement d’un territoire, une agriculture vivrière forte constitue un tremplin à l’épanouissement de l’économie locale, tandis qu’une agriculture essentiellement rentière et vouée à l’exportation ne permet aucune maîtrise sociale de l’économie agricole. Les spécialistes du développement formalisent cette notion par le terme de développement « endogène » (appuyé sur les ressources locales : ressources humaines, sociales, physiques, agronomiques…). La « souveraineté alimentaire », c’est-à-dire la possibilité pour chaque société de maîtriser son alimentation et son emprise sur le territoire devrait être assurée, quels que soient les pays, par une agriculture « durable » ou « pérenne », variée, liée aux territoires et aux diversités sociales et biologiques.
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