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Communiqué
la bio, tout de suite !
Réponse à NKM
Communiqué de presse du 7 octobre 2007
Pour la bio, ne pas tourner autour du pot : la discrimination positive tout de suite !
S’appuyant sur les premières conclusions du Grenelle de l’environnement, la secrétaire d’État à l’écologie Nathalie Kosciusco-Morizet pointe les avantages de l’agriculture biologique. Dans un communiqué commun avec Michel Barnier elle souligne le déficit français en la matière. Le double défi du développement de ce mode de production est bien posé : rendre accessible les produits au plus grand nombre de consommateurs et augmenter les surfaces cultivées.
Pour atteindre cet objectif, deux mesures sont indispensables :
1 - Mobiliser des moyens financiers pour conforter la situation économique des fermes bio par une aide directe au producteur. En d’autres termes il faut réorienter l’attribution des aides PAC. Cet engagement incitera les uns à continuer le bio et les autres à se tourner vers cette production plus sûre face à la volatilité des marchés mondiaux. Par ailleurs, la meilleure rentabilité des fermes et leur grand nombre se traduira par des économies d’échelle, une meilleure organisation de la collecte et de la distribution, et des prix et des volumes compatibles avec les attentes des consommateurs. Dans de nombreux pays européens, là où le bio s’est développé, les aides spécifiques au maintien sont de l’ordre de 150 euros de l’hectare. Voilà la mesure prioritaire pour rendre les produits accessibles à tous, restaurer des ressources naturelles et préserver la santé de nos concitoyens.
2 - Faire connaître l’agriculture biologique et ses techniques à l’ensemble des agriculteurs actuels et futurs afin qu’une réelle dynamique démarre. Il faut valoriser et banaliser les techniques bio : réorientation massive de la recherche agronomique, diffusion des techniques (portes ouvertes, cahiers techniques, articles réguliers dans la presse agricole), formation de tous les techniciens de terrain aux pratiques bio, insertion systématique dans les programmes scolaires agricoles… Une telle mesure permettra non seulement de montrer la faisabilité de la bio, mais également de faire évoluer l’ensemble de l’agriculture vers des pratiques moins polluantes.
Pourtant, parmi les mesures proposées à l’issue de cette première phase du Grenelle de l’environnement, l’inquiétude est de mise lorsqu’on apprend qu’il faut « adapter la réglementation ».
Va-t-on vers un assouplissement du cahier des charges et l’autorisation de certaines pratiques jusqu’alors interdites en bio ?
Gardons à l’agriculture biologique sa notoriété, ne la corrompons pas, soutenons-la en réorientant les aides dans un cercle vertueux.
Yann Wehrling, porte parole national des Verts
Pascal Dacheux, responsable de la commission agriculture et ruralité des Verts.
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