Le 18 mai dernier, CCFD Terre Solidaire, le Secours Catholique et Artisans du Monde auditionnait six des candidats aux élections législatives quant aux réponses à apporter aux grands défis contemporains que sont les crises écologique, économique et politique. Les échanges relatifs au système fiscal français et les enjeux de la redistribution, condition de la réduction des inégalités.
Mon intervention au nom d’EELV :
L’impôt n’est pas un gros mot. C’est ce qui fait que nous pouvons avoir des projets de société, que nous pouvons vivre ensemble, avoir des écoles, des routes, des transports. Pour les écologistes, l’impôt doit être un outil de transformation écologique de nos modes de production, de nos consommations, et c’est un outil de redistribution, de solidarité. Sur ces bases, EELV prône un audit de la dette publique française et de toutes les niches fiscales qui sont nombreuses, souvent injustes, et que cet audit soit aussi mené au niveau européen, puisqu’il faut une mutualisation des moyens, des dettes, que les impôts soient plus justes au niveau européen pour que les concurrences soient moins fortes.
L’impôt se conçoit au niveau des ménages et des entreprises.
Sur les ménages, EELV propose une individualisation de l’impôt et qu’il soit strictement progressif. Nous proposons la fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu, un renforcement de l’ISF, la suppression des quotients familiaux et conjugaux. Les impôts locaux doivent être revus. On est toujours sur des bases qui datent de 1970 pour le calcul des impôts. On connaît les ravages de ce mode de calcul, notamment à Nevers. Et nous sommes pour une taxe sur le diesel qui devrait être la même que sur l’essence.
Au niveau des entreprises, nous prônons des cotisations calculées non plus seulement sur le travail mais aussi sur les logiciels, le matériel, les écrans, la pollution. Nous prônons également la suppression des niches fiscales antiécologiques, et le rétablissement de la taxe poids lourds ».