Comme tous les écologistes et citoyens favorables à la transition énergétique, je dénonce le nouveau recul de l’Etat et d’EDF sur la date de fermeture de la plus vieille centrale nucléaire de France, dont la vétusté est prouvée par ses multiples pannes et arrêts.
Cette promesse de campagne de François Hollande est une nouvelle fois repoussée, alors que l’urgence écologique et climatique impose que l’on engage sans plus tergiverser la transition écologique.
Nous le savons, cette transition, par le développement des énergies renouvelables, présente deux avantages fondamentaux :
- elle créerait un million d’emplois non délocalisables et elle donnerait à la France son indépendance énergétique,
- par ailleurs, prendre à bras le corps la question du démantèlement des centrales nucléaires permettrait de développer une filière d’excellence, elle aussi créatrice d’emplois.
Cette décision, cautionné par l’Etat, actionnaire majoritaire d’EDF, est inacceptable. Elle ne prépare pas l’avenir du pays.
Retarder la sortie du nucléaire constitue une menace pour la population Française et celle des pays voisins mais fait également courir des risques financiers toujours plus grands à EDF. Elle fait gaspiller des millions d’argent public pour une filière non soutenable, au lieu d’investir dans les filières énergétiques d’avenir.
Bien avant la COP21, François Hollande s’était engagé à fermer cette centrale avant 2017, en réduisant la part du nucléaire dans la production électrique de 75 % à 50 % en 2025.
L’accord conclu en 2011 prévoyait pour cela la fermeture « progressive » de 24 réacteurs (sur 58) et l’arrêt « immédiat » de Fessenheim.
Le Président doit aujourd’hui avoir le courage politique de mettre en œuvre cet engagement pris devant les Français en 2012.
Je soutiens Benoît Hamon qui propose de mettre en œuvre une sortie progressive et intégrale du nucléaire d’ici 25 ans.
En cohérence avec mes combats écologistes, il prévoit dans son programme : « Nous acterons donc la fermeture des premiers réacteurs durant la mandature, afin de respecter l’échéance intermédiaire d’un mix énergétique de 50% en 2025 et de prendre en compte l’augmentation de production due aux énergies renouvelables. »