Hier, le coup de tonnerre annoncé a bien eu lieu. La gauche comme la droite sont éliminées dès le premier tour de l’élection présidentielle, au profit d’un candidat du centre et d’une candidate de l’extrême-droite. Elles ne le doivent qu’à elles-mêmes.

La droite, nous avons assisté à la démonstration flagrante de l’hypocrisie de ses valeurs. Le Pénélope Gate a éclaté au moment où François Fillon se faisait le chantre du « Travailler plus pour gagner moins ». Exit.

La gauche, une grande partie du Parti Socialiste l’a une nouvelle fois trahie, dans la droite ligne du quinquennat Hollande, en refusant de faire campagne pour le vainqueur de sa propre primaire. J’appelle celles et ceux qui se sont reconnu-e-s dans le projet écologiste et social de Benoît Hamon à voter pour les candidat-e-s écologistes aux élections législatives.

En acceptant de retirer son candidat, Europe Écologie les Verts avait pourtant pris ses responsabilités pour faire gagner la gauche et l’écologie. Hélas, les deux autres candidats se sont lancé l’Europe à la figure, plutôt que de dépasser leurs divergences pour réaliser l’unité. En refusant le rassemblement, ils se sont collectivement rendus responsables de l’échec.

Demain, avec les frondeurs, la France insoumise, le Front de gauche, et les citoyen-ne-s qui le souhaitent, il nous faudra donc travailler à la construction d’un vrai pôle de gauche sociale et écologiste en France. Il nous faudra à la fois respecter les identités militantes de chacun et construire le dépassement de la fracture européenne qui a conduit à notre défaite. Pour cela, il faudra aussi que les Insoumis-e-s d’aujourd’hui acceptent de ne pas se conduire comme le PS hégémonique d’hier.

Pour l’heure, la gauche et l’écologie sont sorties de l’élection présidentielle. Il nous faut préserver la démocratie pour leur donner une chance de gagner un jour. Ce n’est pas seulement un candidat libéral et européen face à une candidate réactionnaire et nationaliste. Le combat est celui de la liberté face à la dictature. C’est pour cela que j’appelle sans hésitation, malgré les divergences, à se saisir du bulletin de vote Macron pour faire échec à Le Pen.

Jérémie Crépel, secrétaire régional.

Ce lundi 17 janvier à la Maison de l’Écologie Régionale à Lille, EELV Nord Pas-de-Calais présentait à la presse ses candidat-e-s pour les élections législatives de 2017.

Pour les élections législatives, Europe Ecologie Les Verts a fixé un cap clair, en cohérence avec la constance de notre positionnement politique. Nous visons partout des candidatures écologistes, excluant notamment tout accord avec le PS, et souhaitons soutenir les candidat-e-s EELV et d’éventuels candidat-e-s issu-e-s de la société civile sur la base d’un projet et d’une charte partagée. La responsabilité de notre mouvement est de construire des convergences avec la société civile aux cotés de laquelle nous sommes dans les luttes et dans les propositions.

A noter dans ce cadre, que les 3ème, 4ème, 6ème, 12ème et 15ème circonscriptions du Nord, ainsi que les 4ème et 8ème circonscriptions du Pas-de-Calais, ont été laissées libres en vue de l’ouverture autour de la candidature Yannick Jadot à l’élection présidentielle. C’est également le cas d’un certain nombre de suppléances.

Consultez le dossier de présentation des candidat-e-s aux élections législatives pour les circonscriptions du Nord Pas-de-Calais, ainsi que la motion du dernier Conseil Fédéral d’EELV du 11 décembre 2016 à propos des élections législatives « Rassembler l’écologie ».

Cette conférence de presse a fait l’objet d’un article retour dans La Voix du Nord et sur la chaine TV régionale Wéo (à partir de 0:45′), avec notamment une courte interview du secrétaire régional Jérémie Crépel sur l’enjeu phare de la santé pour ces élections législatives, dans une région qui connait les plus mauvais indicateurs de santé sociale et environnementale de France.

Retrouvez également, cet article de La Voix du Nord sur Thomas Frémond, notre candidat d’ouverture dans la 18ème circonscription du Nord, pour « réveiller le Cambrésis ».