Le « Made in Dunkerque » a un avenir dans le démantèlement du nucléaire
Source : Le « Made in Dunkerque » a un avenir dans le démantèlement du nucléaire
Communiqué de presse d’Europe Ecologie Les Verts Flandre Maritime du 10 mars 2016
Fukushima, cinq ans après.
Le « Made in Dunkerque » a un avenir dans le démantèlement du nucléaire
Ce 11 mars sera commémorée la catastrophe de Fukushima advenue il y a cinq ans.
La commémoration de ce dramatique événement a un écho certain dans notre région avec les six réacteurs vieillissants de la centrale nucléaire de Gravelines, l’un des sites atomiques les plus puissants et dangereux au monde.
Cet anniversaire prend une résonance toute particulière alors que sont censées être discutées, via le programmation pluriannuelle de l’énergie, des moyens concrets nécessaires à baisser la part du nucléaire de 75 à 50 % dans la production d’électricité d’ici 2025.
Le gouvernement se défausse de ses responsabilités en la matière en se disant prêt à prolonger de dix ans la durée de vie des réacteurs nucléaires, qui passerait ainsi de quarante à cinquante ans.
Sortir du déni sur le nucléaire
Alors que le gouvernement navigue à vue, il importe que le cap de de la sortie progressive du nucléaire – soit donné par les acteurs locaux pour faire de la région dunkerquoise un lieu d’excellence de la transition énergétique.
Pour cela, nous devons sortir du déni sur le nucléaire. Réclamer à tort et à travers l’implantation de nouveaux réacteurs ou la prolongation des six actuels – comme le font les VRP locaux de l’atome – n’est rendre service ni aux salariés de la centrale ni au territoire.
Courir avec un schéma du passé révolu n’est pas préparer l’avenir mais lui ériger une pierre tombale. Nous ne devons pas reproduire l’erreur de la raffinerie Total en 2009. La mutation des activités pétrolières n’avait pas été anticipée avec à la clé de lourdes conséquences.
Faire du dunkerquois un territoire d’excellence dans la sortie du nucléaire
Faire preuve de lucidité pour le développement de l’économie dunkerquoise, c’est sortir de l’aveuglement et changer de cap. La centrale de Gravelines n’est pas éternelle et l’avenir du nucléaire passe par une filière d’excellence du démantèlement des réacteurs.
La meilleure protection contre les dangers du nucléaire ce n’est pas distribuer des comprimés d’iode mais préparer bien en amont sa sortie. La compétence des salariés du site de Gravelines concourra à ce projet.
Au niveau mondial, plus de 400 réacteurs devront être arrêté dans les décennies à venir. Exporter de la matière grise sur le démantèlement est un créneau autrement plus porteur que produire une électricité de plus en plus coûteuse et des fûts de déchets nucléaires
En cela, nous escomptons que cela sera l’un des axes de travail d’Euraénergie, lancé officiellement lors des Assises Européennes de la transition énergétique e, janvier dernier. Le « Made in Dunkerque » y a un avenir et ne sera plus radioactif.
Paulo-Serge Lopes