Une politique jeunesse

35 ans d’intervention de l’Etat, des collectivités, des associations. Et toujours la même incapacité à répondre aux défis de la jeunesse.

Des dispositifs, aussi innovants soient-ils, ajoutés à d’autres dispositifs, n’ont jamais fait une politique. Des actions ont été mises en œuvre sur le sport, la culture, la santé, l’emploi… Beaucoup de mesures ont permis d’assouplir le droit du travail, ont favorisé l’insertion des jeunes, ont élevé le niveau de qualification et pourtant, 20% des 16-25 ans vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté.

Il est urgent de mettre en œuvre des politiques à des échelles territoriales adaptées – il est question de confier cette compétence aux régions, pourquoi pas-, qui permettent au jeune d’acquérir des connaissances, d’enrichir ses compétences, de disposer de moyens d’existence autonome, de s’impliquer dans la vie de la cité.

François Hollande a fait de la jeunesse un thème fort de la campagne présidentielle. Aujourd’hui, la Ministre en charge de la Jeunesse et des Sports, parle beaucoup de sports et peu de jeunesse.

Eva Joly a beaucoup travaillé le sujet de l’école et de l’égalité. « Remettre l’école au centre du combat pour l’égalité, mettre en place des Etats Généraux de l’éducation » ; « Je défends l’idée d’une école fondamentale accueillant toute une classe d’âge jusqu’à 16 ans sans sélection ni orientation… ».

Les écolos parlent bien de l’école, du système éducatif mais trop peu (à mon goût) du jeune dans sa globalité avec ses problèmes de logement, de santé, d’emploi…

Le projet 2012 d’EELV « Vivre mieux, vers une société écologique » consacre quelques pages à l’autonomie des jeunes en présentant des propositions concrètes qui vont dans le sens de la construction d’une politique jeunesse : lutter contre les discriminations liées à l’âge, en particulier pour l’accès aux minima sociaux, expérimenter le revenu d’autonomie pour les jeunes de 16 à 25 ans, accompagner l’accès au logement et aux transports, améliorer la santé des jeunes, développer la mobilité européenne et internationale… et bien d’autres propositions plus détaillées que je ne peux le faire dans ce court texte.

Un beau défi pour les années à venir pour permettre aux jeunes d’avoir confiance dans l’avenir.

Ginette Dhénin-Verbrugghe

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