Droit de réponse : « Chez moi, pas dans mon jardin ! »

DESSOUS SANS DENTELLES
Publié le 27/09/2012 dans la Voix du Nord Calais
Dans ton jardin…
Si pour Natacha Bouchart, « le président du conseil régional se rend bien compte qu’il y a, à Calais, des migrants mais aussi une population », la conseillère régionale Catherine Bourgeois, qui était à Calais mardi pour protester contre l’évacuation de l’aire de distribution, ne trouve pas autant grâce à ses yeux. Pour le maire de Calais, « quand on n’habite pas à côté, on fait de la politique ». Et d’inviter l’élue écologiste à « ouvrir un squat dans son jardin si elle le souhaite ! » Un message qui a le mérite d’être clair…C. BO.
DROIT DE RÉPONSE DE CATHERINE BOURGEOIS
Monsieur le rédacteur en chef,
Je souhaiterais exercer mon droit de réponse aux propos tenus par Mme le Maire (dessous sans dentelles du 27/09/12) à mon encontre.
Mme le Maire me reproche d’avoir protesté contre l’évacuation des migrants de l’aire de distribution des repas et m’invite à les accueillir dans mon jardin.
Précisément, je réclamais la mise en application de circulaire VALLS du 26 août relative à l’accompagnement  des migrants avec propositions d’hébergement, avant toute expulsion.
Je n’ai pas attendu l’abrogation du délit de solidarité aux migrants clandestins pour leur venir en aide et même les héberger chez moi lorsque leur état de santé ou leur jeune âge nécessitait une protection et une mise à l’abri immédiates dans l’attente d’une solution adaptée à leur situation de détresse, émanant de l’Etat.
Solution qui tardait très souvent à venir.
Ce qui m’a amenée par ailleurs à accueillir durant plus d’un an un jeune afghan qui m’a été confié dans le cadre d’une procédure de placement à un tiers digne de confiance.
A l’époque, je vivais à Calais dans un appartement sans jardin et c’est là que je les accueillais et nous étions des centaines de bénévoles à les accueillir ainsi.
Tout simplement parce que nous sommes des humains et que ces hommes, ces femmes et ces enfants sont là près de nous et qu’ils sont eux aussi des êtres humains.
J’invite Mme le Maire dans ce contexte  très tendu à éviter toute invective ou provocation avec relent de populisme sur ce sujet sensible.
 Bien à vous,
Catherine BOURGEOIS

Un commentaire pour “Droit de réponse : « Chez moi, pas dans mon jardin ! »”

  1. Bravo pour votre réponse, Madame !

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