La Conférence régionale organisée le 14 mars 2012 marque une première étape dans la construction de la deuxième phase du plan de développement de l’agriculture biologique dans le Nord – Pas de Calais. , plan lancé en 2010 par Jean-Louis Robillard, Vice Président en charge de l’Alimentation, de la Régionalisation de l’Agriculture et de la Ruralité. (consultable ici)

Toujours dans la continuité du Grenelle de l’Environnement, l’objectif de cette conférence est de faire un diagnostic ainsi qu’un recensement des actions en faveur du développement de l’agriculture biologique, de valoriser les expériences des territoires, de lever les freins, organiser et mettre en place une gouvernance partagée.

Tous les participants sont rassemblés dans le but de diffuser un message positif et cohérent. Le plan bio est l’un des points forts des politiques régionales. Et il sera soutenu et encouragé par l’institution.

Pour la première fois, cette conférence est organisée conjointement par la Région avec : l’Etat  via le Ministère de l’Environnement et le Ministère de l’Agriculture, les deux Conseils généraux, l’Agence de l’Eau Artois Picardie.

On peut également noter la présence  de collectivités locales, des Syndicats agricoles, du Réseau Rural, des coopératives, des organisations de consommateurs, des associations environnementales, …

Le travail est bien entendu mené avec les opérateurs de terrain, notamment: le GABNOR, A Pro Bio et la Chambre d’Agriculture de région.

Programme :

La matinée sera consacrée à un point sur la situation de l’agriculture biologique dans notre région et à la présentation d’actions en cours

L’après-midi deux tables rondes sont prévues :

– la première permettra à travers le témoignage de producteurs (bio ou mixtes) d’évoquer les réussites, les déclencheurs, les freins, la structuration des filières. Les exemples viendront aussi d’autres régions et permettront des échanges de pratiques

– la seconde, toujours à partir d’exemples évoquera la restauration collective (témoignages de maires de communes), les groupements d’achats, les coopératives (Norabio) et la place de l’agriculture au sein de la gestion durable de l’eau.

Notre message en qualité d’écologistes : 

–       Cette première conférence du bio montrera que lorsque l’impulsion est donnée par un Vice Président EELV, cela permet des avancées concrètes.

–        Il faut contrer les attitudes négatives. C’est une démonstration par l’exemple, face aux grognons qui évoquent la difficulté d’amener le bio dans les cantines scolaires : des témoignages de réussites expliqueront que « c’est possible » et serviront de motivation. Les freins sont colossaux, nous devons les lever par l’enthousiasme.

–       Pour convaincre les agriculteurs de se convertir au bio, nous avons besoin d’effets levier, la restauration collective en est un. Les filières s’organisent : groupements d’achats, circuits courts : le producteur bio a l’assurance d’écouler sa production. Le bio est donc un support de développement économique et social

–       Dans le contexte de lutte contre le réchauffement climatique et de préservation de la biodiversité, il est toujours utile de rappeler que l’agriculture biologique est l’agriculture la plus respectueuse de l’environnement et permet de rétablir l’équilibre écologique

–       Le plan bio est aussi synonyme de santé. Il permet aussi d’évoquer la nocivité des produits phytosanitaires.

En conclusion, notre volonté est clairement affichée : doubler la surface agricole utile en bio de la région, en passant  de 0,5% à 1% d’ici fin 2012, soit 5000 hectares supplémentaires !  Actuellement notre région IMPORTE des produits bio ! Alors… pourquoi ne pas répondre nous-mêmes à la demande ?

Quelques chiffres concernant l’agriculture biologique dans notre région :