Communiqué d’EELV Flandre Maritime : le nucléaire entre ignorance toxique et indifférence toxique

Le nucléaire entre ignorance toxique et indifférence toxique

Une récente étude produite par l’INSERM avec l’IRSN a signalé un doublement de la fréquence des cancers du sang chez les enfants et adolescents habitant à moins de 5 km de l’une des 19 centrales nucléaires françaises.

Cette corrélation ne peut manquer d’interpeller en particulier dans la région environnant la centrale nucléaire de Gravelines dont les six réacteurs en font l’une des installations atomiques les plus puissantes et donc dangereuses au monde.

Cette mise en exergue de l’association entre la fréquence des leucémies infantiles et la proximité d’une centrale nucléaire ne met pas pour autant en évidence les facteurs pouvant expliquer plus précisément le lien ainsi établi.

Pourtant, au regard de l’état des lieux de la recherche générale, les causes environnementales apparaissent de manière croissante comme prédominants dans la survenue des leucémies met plus largement des cancers dans leur ensemble.

En vue de parfaire la connaissance sur un sujet par essence aussi sensible, la nécessité se fait plus aigue encore d’aller au-delà des positions pro ou anti nucléaires d’où notre engagement sur deux axes :

 

L’extension du registre des cancers :

L’incertitude portant sur la corrélation mise en exergue nécessite des recherches approfondies au travers de l’extension du périmètre du registre des cancers à l’ensemble du Nord-Pas de Calais et donc également au niveau de la zone des trente kilométres autour Gravelines comptant quatre centre mille habitants.

Politique soutenue de longue date par les élus écologistes au conseil régional, le registre des cancers constitue un dispositif ayant notamment pour vocation de développer les études approfondies sur les facteurs de risque de survenue de cancer et donc d’asseoir la mis en place de politique de prévention.

Plus encore, il est  à notre sens indispensable que dans le cadre de ce registre la recherche dans les domaines de la santé environnementale et au travail se développe donc incorporant ici les 2000 salariés directs ou indirects intervenant au sein de la centrale nucléaire.

 

La prise en compte du sujet par la commission locale d’information de la centrale nucléaire de Gravelines

Les travaux des commissions locales d’information des installations nucléaires ont évolué depuis un an dans le contexte post-fukushima en se penchant particulièrement sur les conditions de sûreté tant interne qu’externe des 19 centrales atomiques en France.

En complément de cette orientation, il nous apparaît indispensable que l’état de santé tant des salariés des sites nucléaires que des habitants des régions concernées devienne un axe de travail important de ces instances.

Représentant le conseil régional au sein de la commission locale d’information du site de Gravelines, j’aborderai ce sujet dans le cadre de sa prochaine séance pléniére  qui se tiendra le 10 février prochain.

 

Paulo Serge Lopes, Conseiller régional EELV

Références:

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