La Métropole de Montpellier a annoncé son intention de détruire le stade de la Mosson pour en construire un nouveau à Odysseum.

Détruire le stade de la Mosson serait un gâchis monumental.

Agrandi et modernisé pour accueillir la coupe du monde en 1998, le stade de la Mosson compte parmi les 15 plus grands stades de France. Il y a quatre ans à peine, il a accueilli des matches de Champion’s League avec Arsenal ou Schalke 04.

En 2013, il a fait l’objet d’un projet de réhabilitation pour lui permettre d’accueillir toutes les futures compétitions internationales. Les plans dessinés par les architectes de l’agence A+ étaient prêts. Les travaux programmés par la Métropole devaient s’achever en 2017.

Jugé trop coûteux (sans doute à raison), ce vaste projet a été suspendu en 2014. Reste qu’une simple mise aux normes demeurait possible. A moindre coût.

Desservi par 2 lignes de tramway, le stade de la Mosson bénéficie, par ailleurs, d’une parfaite accessibilité en transport public. Sans comparaison avec bien d’autres stades français de sa catégorie.

Détruire le stade de la Mosson serait aussi (et surtout) un formidable bras d’honneur à la Paillade, à ses habitants, à son histoire.

Le MHSC est un enfant de la Paillade. Depuis 40 ans, les couleurs du club se confondent avec celle d’un quartier populaire dont il fait la fierté. Aucun autre stade en France ne bénéficie d’un tel enracinement dans la vie d’un quartier où le sport est un facteur d’émancipation et de reconnaissance.

A Montpellier, on ne va pas au stade ; on va à la Paillade !

En faisant le choix de moderniser le stade de la Mosson et de renforcer sa desserte en tramway, Georges Frêche avait souhaité que le stade demeure le cœur battant de tout un quartier.

Tirer un trait sur cette histoire, renoncer à ce formidable outil de rayonnement serait une catastrophe pour ce quartier et un affront pour ses habitants. Une forme de relégation supplémentaire.

C’est pourquoi nous demandons aux élu-e-s de la Métropole de Montpellier de renoncer au projet de destruction du stade de la Mosson. Nous leur demandons de rester fidèles au choix de Georges Frêche en faveur de la Paillade.

Un projet de réhabilitation était possible il y a moins de 3 ans. Un autre doit être possible aujourd’hui. Plus simple et moins cher.