Sécurité routière : ma réponse à la Ligue de Défense des Conducteurs
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La Ligue de Défense des Conducteurs m’a interpellé, en tant que candidat aux élections législatives, sur ma position face au « déferlement de mesures répressives qui s’abattent sur les conducteurs ».

L’objectif d’une politique de sécurité routière est notre sécurité à tou/tes : conducteurs comme passagers, piétons, cyclistes… Elle doit permettre de diminuer le nombre d’accidents, les blessés et les décès qui en découlent. Les efforts constants depuis de longues années amènent des résultats nets, bien qu’insuffisants encore.

En un coup d’œil, le graphique ci-dessous nous permet de voir la diminution régulière du nombre de morts sur les routes depuis le début des années 1970, alors même qu’il y a davantage de véhicules en circulation.

Il ne faut pas relâcher les efforts, en témoigne le regain d’accidents dramatiques ces dernières années. La vitesse et la conduite sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants restent des causes majeures auxquelles il faut s’attaquer.

 

Graphique
Par Hypersite — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=43172381

Nous pouvons agir sur plusieurs leviers :

  • la prévention et l’éducation : spots publicitaires, intervention dans les écoles, multiplication des radars de vitesse dits « pédagogiques » qui affichent sans verbaliser
  • la dissuasion – je suis totalement favorable à l’utilisation de moyens automatisés pour le contrôle de la vitesse,
  • la règlementation : il faut exiger des constructeurs des véhicules plus fiables, il est important de ne pas reculer en terme d’exigences dans le code de la route, en particulier sur les limitations de vitesse comme le 30 km/h en ville qui a le double intérêt de baisser le nombre et la gravité des accidents et réduire les émissions de gaz polluants…
  • l’entretien et la sécurisation des itinéraires routiers (qu’il faut bien différencier de la création de nouvelles autoroutes,
  • l’utilisation des transports en commun : outre leur atout environnemental, ils permettent de réduire le nombre de véhicules en circulation et sont moins accidentogènes,
  • le développement des axes cyclables : en ville comme sur les départementales, l’accroissement du nombre de cyclistes diminue le nombre d’accidents

La sécurité routière relève d’une prérogative publique et, comme vous, nous sommes inquiets des risques de privatisation qui peuvent exister.

Jérôme Bub