Proposition #1 – Pour le droit de vote des résidents étrangers
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Comme en 2002, le second tour de l’élection présidentielle a été marqué par la présence de l’extrême-droite. En pourcentage ou en nombre de voix, jamais ce parti xénophobe n’a été aussi haut dans notre pays. Fracturation de la société entre les Français et les étrangers, division des Français eux-mêmes entre-eux, qu’ils soient issus ou non de l’immigration, qu’ils appartiennent à telle communauté ou telle autre, voilà comment l’extrême-droite diffuse le poison lent de la peur, du rejet et de la haine. Pour y remédier, nous savons qu’il faut agir sur tous les leviers de la société : éducation, redistribution des richesses, aménagement du territoire, services publics…

Je présente ainsi comme première proposition une mesure aussi essentielle que symbolique. Une mesure qui marque l’appartenance de tous ses membres à la la société française. Une mesure qui permet à chacun d’en être acteur. Une mesure qui rassemble. Une mesure qui est source de promesse, de justice et d’égalité. Cette mesure, c’est le droit de vote aux élections locales des résident/es étranger/es présent/es depuis 5 ans sur le territoire français.

Depuis trop longtemps désormais, cette décision a été repoussée par une gauche timorée qui a cessé de croire en un idéal de fraternité. Or, chaque fois qu’on recule politiquement, c’est la société toute entière qui recule.

Aujourd’hui, seules les citoyen/nes ressortissant/es d’un pays de l’Union européenne peuvent voter aux municipales et aux européennes. Il faut aller plus loin. C’est essentiel pour l’ensemble de nos concitoyen/nes qui habitent, travaillent, consomment, paient leurs impôts, utilisent les services publics, éduquent leurs enfants… en France. Certain/es sont là depuis des décennies. D’autres sont arrivé/es plus récemment. Et nous savons que demain, ce seront d’autres encore. Ils et elles concourent à notre vitalité économique, scientifique, artistique… La France ne serait plus la même Nation sans ces millions d’hommes et de femmes.

Une révision constitutionnelle est nécessaire. Cette mesure pourrait alors être couplée et adoptée avec d’autres changements constitutionnels nécessaires.