terrorisme – François Nicolas http://francoisnicolas.aveclecologie.fr Bien Vivre, Ensemble. Mon, 12 Jun 2017 17:32:42 +0000 fr-FR hourly 1 http://francoisnicolas.aveclecologie.fr/files/2017/04/cropped-delacroix-liberte-guidant-le-peuple-32x32.jpg terrorisme – François Nicolas http://francoisnicolas.aveclecologie.fr 32 32 N’y-a-t-il que la haine pour tuer le silence? http://francoisnicolas.aveclecologie.fr/ny-a-t-il-que-la-haine-pour-tuer-le-silence/ Thu, 20 Apr 2017 22:52:51 +0000 http://francoisnicolas.aveclecologie.fr/?p=287 Lire la suite]]> Nous, peuple de France, refusons la haine, refusons les escalades sécuritaires.

Nous sommes un peuple libre qui ne souhaite pas retrouver les chaînes de ses plus sombres périodes.

Dans une société en guerre, tous les moyens sont mobilisés pour détruire l’autre, sans considération pour l’avenir, sans considération pour la démocratie, et c’est justement ce que souhaitent les terroristes: que nos démocraties deviennent des dictatures comme les autres. Nous avons massivement fait savoir au monde qu’il y a une autre voie que celle de l’escalade des divisions, des intolérances et de la violence. Il y a une autre voie que celle de la guerre. Nous avons massivement fait savoir au monde que nous voulons vivre ensemble et en paix.

Nous ne sommes pas en guerre, nous désirons lutter contre tous les criminels et qu’ils soient traduits devant nos cours de justice. Nous ne voulons pas leur donner ce qu’ils souhaitent, l’escalade des violences, l’extension des guerres, le renforcement des frontières, la victoire des barbaries.

Nous voulons la paix, pas la guerre, nous n’accordons pas aux assassins, aux tueurs de libertés, aux dictateurs potentiels ou en exercice, le droit de limiter nos libertés, de diriger nos vies, nos sociétés, ni avec ni contre eux.

Nous construirons la paix, en cherchant à construire un monde plus juste, un monde viable et équilibré, un monde moins violent, un monde soucieux de l’avenir des femmes et des hommes, un monde plus fraternel, un monde plus humain.

Tristesse, calme, recueillement. Ensemble.

Depuis la fin du siècle dernier, les pouvoirs politiques ont baissé les bras face à la barbarie des marchés financiers. Les états n’assument pas convenablement leur rôle de répartition des richesses créés par toutes et tous. Nous ne pensons plus en termes de bien être, d’enrichissement humain, culturel ou scientifique mais en termes de compétitivité, de profits financiers et d’innovations technologiques. Ces moyens ne sont plus à notre service, ils sont devenus des objectifs puérils qui détruisent nos avenirs.

Les compétitions, les spéculations et les nouveautés techniques ont peut-être été des moyens efficaces mais, ce n’est plus le cas. La surconsommation des ressources naturelles réduit la compétitivité à des compétitions fratricides. Le partage des richesses produites, l’efficacité et l’émulation sont devenues anecdotiques face aux égoïsmes, aux gaspillages et aux concurrences destructrices. L’augmentation des inégalités financières a transformé les spéculations en spoliations. Le financement des activités  économiques est grandement freiné par la gloutonnerie des possédants de capitaux. Nos économies ne cherchent plus à répondre aux besoins mais à perpétuellement créer des frustrations. Les innovations technologiques transforment et dirigent nos avenirs sans objectifs humains, sans réponse à nos besoins, sans considération pour nos avenirs.

Faces à ces errements, nous nous déshumanisons. Nous nous réfugions massivement dans une fuite en avant, nous cherchons à posséder de plus en plus d’objets vite obsolètes. Nous nous réfugions dans nos murs, devant nos télés ou nos ordinateurs. Nous n’osons plus vivre en humain,  partager, vivre avec et non contre les autres. Dans ce monde sans conscience, nous nous réfugions dans le refus des différences, dans l’exclusion des autres. Nous nous berçons dans l’illusion que mépriser les autres (les « non croyants », les « non musulmans », les « non chrétiens », les « non juifs », les « non européens », les « non patriotes », les « non blancs », les « non nobles », les « non bourgeois », les « non ouvriers », les « non hétéros », les « non riches », les « non de droite », les « non travailleurs », les « non de gauche », les « non productifs », les « non écolos »…) pourrait redonner du sens à nos êtres. Mais nous sommes toutes et tous humains, et en rejetant les autres, nous rejetons une part essentielle de nos êtres. Mais nous sommes toutes et tous uniques alors, ce refus des différences est sans fin, si ce n’est la fin de l’humanité.

Ce refus, cette peur des différences conduit certaines ou certains d’entre-nous, sans distinction de dogmes, d’origine ou de culture, aux pires extrémités. La folie meurtrière initiée par l’extrême droite en juillet 2011, quand un assassin a exécuté 77 jeunes socialistes en Norvège, n’a cessé d’être reproduite par d’autres criminels prétendant agir en accord avec leurs dogmes monothéistes. L’histoire de l’humanité est aussi une succession de combats fratricides, de xénophobies, d’intolérances et de violences. L’histoire montre également que même les pires dictatures sont incapables d’empêcher le terrorisme. Il est temps que nous refusions cet engrenage et que nous nous battions avec nos armes: la liberté, l’égalité et la fraternité. Il est temps de cesser les escalades sécuritaires et de privilégier la sûreté, pour renforcer les valeurs fondamentales de la république française, ces valeurs humanistes et généreuses qui, contre le terrorisme, sont et seront toujours plus efficaces que l’escalade des violences.

Aux violences nous répondrons par la défense des valeurs fondamentales de notre république.

 

François NICOLAS, REZE(44)

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