Article du Petit Journal de l’Ariège 6 avril 2017
Question : Le député est un acteur du débat politique national. Comment voyez-vous votre rôle sur le département ?
FC : Le député sur le territoire est avant tout un médiateur. Il doit être animateur du développement local. Il doit se faire l’écho des préoccupations du territoire à l’Assemblée. Pour être efficace, la création d’un « conseil de citoyens » ouvert à toutes les tendances présentes, aux associations, aux syndicats, aux groupes d’intérêt, à tous les citoyens me semble être une priorité. Je m’étais d’ailleurs déjà engagé sur cette mesure lorsque je me suis présentée aux dernières élections départementales. Il faut faciliter les consultations citoyennes et mettre en place des référendums d’initiative populaire en en acceptant sans réserve leurs conséquences. Au niveau national, je défendrais la mise en place d’une assemblée constituante pour la VIième république et le scrutin à la proportionnelle.
Question : Quelles sont à votre avis les axes prioritaires de votre futur mandat ?
FC : L’égalité des territoires en est un. En effet, il me semble primordial de sortir d’une logique de compétition pour aller vers des logiques de solidarité et de complémentarité à travers un développement équilibré et durable pour L’Ariège, en rapport avec ses atouts et ses spécificités.
Question : Qu’entendez-vous par égalité des territoires ?
FC : C’est l’accès aux droits, à l’emploi, à la santé, à l’éducation, à la mobilité, à la formation, à la culture et au numérique quel que soit le lieu de vie.
Question : L’emploi est actuellement au cœur des débats. Qu’en pensez-vous ?
FC : Il me semble important de relocaliser, démocratiser et dynamiser en favorisant une économie circulaire de la fonctionnalité et du partage, porteuse de sens social et environnemental. Il faut encourager les initiatives locales, les circuits courts, les projets de créations collective et promouvoir l’entreprise citoyenne. Je citerais par exemple la reprise de la Filature de Niaux. Je pense aussi aux entrepreneurs comme Philippe Miquel, gérant de magasin bio sur le territoire, qui est aussi mon remplaçant pour cette élection et qui a crée de nombreux emplois. Il faut remettre l’alimentation au cœur des politiques en aidant l’agriculture paysanne. Il faut soutenir les commerçants, les PME et les artisans et bien sûr dans le cadre de la transition énergétique, créatrice d’emplois. Il faut accompagner et favoriser l’émergence des nouveaux métiers. Réinventer le travail et lutter contre le chômage, c’est permettre à tous de travailler, de travailler mieux mais pas que. Il faut reconnaître le bénévolat et mettre en place un revenu maximum acceptable.
Question : Vous parlez de bénévolat. Vous êtes investie dans de nombreuses associations me semble-t-il ?
FC : Effectivement, n’étant pas élue à ce jour, je pratique ce que je qualifie comme une politique de terrain au quotidien. Je suis membre active de plusieurs associations à buts culturels, sociaux, environnementaux et solidaires. Je soutiens aussi de nombreux collectifs, les réseaux d’éducation populaire, d’économie sociale et solidaire. Je suis sensibilisée aux causes comme l’autisme, les migrants ou les violences faites aux femmes.
Question : La culture semble avoir une place importante dans votre action ?
FC : C’est mon cheval de bataille. Elle est au cœur de tout et doit être accessible à tous. Elle doit être considérée comme un atout pour l’Ariège et doit s’inscrire dans une stratégie dynamique du développement économique local. Elle est génératrice de cohésion et de lien en permettant l’implication de différents partenaires.
Question : Et l’écologie dans tout ça ?
FC : Elle est partout. Les écologistes ne sont pas que des environnementalistes. Etre écologiste c’est évidemment protéger et restaurer la nature et la biodiversité : respect de l’animal, une eau de qualité pour tous, vouloir une forêt mieux protégée et gérée durablement. Il faut contre les grands projets inutiles, souhaiter un plan de transport propre…
Question : Votre dernier mot ?
FC : Tout ce que nous voyions actuellement sont les symptômes d’une société et d’une démocratie bien malade, la montée des populismes en est le reflet.
GR