Aujourd’hui, les avancées scientifiques et médicales démontrent que nous ne pouvons plus ignorer l’influence de notre environnement sur notre santé. L’augmentation des maladies chroniques non infectieuses, liée aux facteurs environnementaux et aux modes de vie, est reconnue par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un défi majeur pour les systèmes de santé et les économies mondiales.
La France n’échappe pas à ce diagnostic : problèmes respiratoires dus à la pollution de l’air extérieure et intérieure, affections générées par les perturbateurs endocriniens. Or, la politique de santé actuelle s’inscrit principalement dans une logique curative. La majorité des crédits est centrée sur les soins et le dépistage, ce qui laisse peu de place à la prévention.
Pour cette raison, il est urgent de :
- Promouvoir les médecines alternatives ;
- Réduire les inégalités territoriales, environnementales et sociales, et de garantir l’accès de tou.te.s à la santé ;
- Former les professionnel.le.s de santé et de prévention aux liens environnement-travail-santé.
À la précarité économique et sociale répond trop souvent l’exposition à un environnement dégradé. L’écart est saisissant entre l’espérance de vie – notamment en bonne santé – d’un territoire à l’autre. Ce sujet marque bien l’articulation entre justice sociale et écologie.
Pour toutes ses raisons, il faut renforcer la démocratie sanitaire :
- Soutenir et moderniser l’hôpital public, faire cesser la concurrence déloyale avec les cliniques privées, tout faire pour maintenir le personnel soignant en nombre suffisant et rompre avec la notion d’ « hôpital entreprise » en menant un bilan approfondi de la T2A ;
- Donner à la prévention la même importance qu’aux soins dans les agences régionales de santé ;
- Protéger les citoyen.ne.s de la surexposition aux champs électromagnétiques (CEM) et des émissions sonores ;
- Lutter contre les déserts médicaux par la multiplication des maisons de santé pluriprofessionnelles et des maisons de naissance ;
- Susciter une mobilisation de grande ampleur, particulièrement en direction des femmes enceintes et des parents de jeunes enfants, sur les dangers des substances chimiques toxiques, notamment les perturbateurs endocriniens ;
- Agir en faveur de la santé mentale (prévention et soin) en lançant une campagne de « déstigmatisation » des malades mentaux (dont les statistiques montrent qu’ils sont plus souvent victimes qu’auteurs de violence) et en redonnant aux secteurs de psychiatrie pour enfants, adolescents et adultes la place qu’ils méritent dans le dispositif de soins ;
- Garantir l’accessibilité financière des soins :
- En augmentant la part de l’assurance maladie dans le financement des soins de santé, donc en diminuant la part des assurances complémentaires, afin de tendre vers l’équité entre assurés sociaux ;
- En mettant en place un principe de cofinancement d’une mutuelle en partenariat régions-collectivités et en permettant une meilleure couverture des soins dentaires et oculaires ;
- En baissant les prix des médicaments ;
- En luttant contre les déserts médicaux par le développement des maisons de santé pluriprofessionnelles et des maisons de naissance ;
- En conditionnant les aides à l’installation au respect du conventionnement en secteur 1.
- Agir contre les lobbys en développant le rôle de l’expertise citoyenne et en défendant les lanceur.se.s d’alerte ;
- Mettre en place une politique de prévention des dépendances, en sus des soins et des accompagnements adaptés, car l’usager de drogues n’est pas un délinquant ;
- Concernant la lutte contre le cannabis : constat de l’inefficacité de la prohibition, légalisation de la vente aux majeurs, prise en charge publique de la régulation commerciale et du contrôle qualité ;
- Reprendre la lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH/SIDA (prévention, recherche, accès aux soins) et d’assurer l’accompagnement des personnes touchées ;
- Améliorer les conditions de fin de vie en rendant les directives anticipées opposables et de donner le choix aux patient.e.s en dépénalisant l’aide active à mourir ;
- Organiser des actions de prévention du mal-être en direction des jeunes en recherche par rapport à leur sexualité et leur identité de genre.
Selon une commission d’enquête sénatoriale, la pollution de l’air coûte chaque année à la France 100 milliards d’euros. La fin du diesel doit être programmée pour tous les types de véhicules, des automobiles aux navires. Cela passe par la mise en oeuvre accélérée de la transition énergétique vers le gaz et les énergies renouvelables.
Si vous m’élisez je déposerai un proposition de loi visant à taxer le diesel au même taux que l’essence, car il est temps de mettre fin à cet avantage pour des raisons de santé publique : les particules fines émises par les moteurs diesel seraient responsables du décès prématuré de 42 000 personnes par an.