Une industrie forte et respectueuse de l’environnement 🗓
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Une révolution industrielle est en cours. Elle a bouleversé l’organisation du travail en entreprise et entraîné l’éclatement mondial de la production.

Si, à Saint-Nazaire, la bonne santé et le dynamisme de nos industries de pointes font notre fierté, cela ne doit pas cacher qu’en France, tous les indicateurs signalent un déclin important de l’industrie : baisse du nombre d’emplois industriels, baisse de la part de l’industrie dans le PIB (12,4 % en 2014 contre 16,6 % en 2000). Cette désindustrialisation est marquée par une spécialisation en déclin, le choix de la compétitivité-prix poussant nos entreprises vers le moins-disant social (baisse des rémunérations, précarisation), la stagnation de nos efforts de recherche et développement (entre 2,1 % et 2,3 % du PIB), loin de ceux consentis dans d’autres pays. La France manque de PME/PMI de bonne taille et d’entreprises intermédiaires, qui sont des lieux d’innovation et d’adaptation.

Jusqu’à présent, la stratégie des grands programmes de l’État a été de soutenir le développement d’entreprises publiques ou privées à partir de commandes régaliennes (le Rafale, l’EPR, etc.) qui – pour des raisons différentes – n’ont pas trouvé de marchés à l’étranger. Les programmes de coopération européenne (Airbus, Ariane) ont eu plus de succès, et c’est sans doute une des solutions vers lesquelles nous tourner, y compris sur le bassin nazairien.

Si l’on ajoute à ces constats l’insuffisance du dialogue social et une fiscalité inadaptée aux enjeux écologiques, notre industrie nationale présente toutes les caractéristiques d’un « colosse aux pieds d’argile ».

Pourtant, la réindustrialisation de notre territoire est une nécessité pour lutter à la fois contre le changement climatique, la mise en concurrence internationale de salarié.e.s aux conditions de vie très différentes et le dumping social et environnemental pratiqué par certains pays.

Nous l’avons montré et démontré à Saint-Nazaire, en cherchant l’excellence dans ce que nous produisons, mais aussi en cherchant à diversifier l’offre pour aller vers la transition écologique de l’industrie, comme avec l’éolien offshore ou les recherches vers les énergies marines.

Notre avenir industriel passe par une modernisation des entreprises, un effort de formation et d’innovation, et une évolution de notre appareil productif afin de l’adapter aux enjeux écologiques du XXIe siècle.

Pour cela je défendrais :

  • Les réseaux d’entreprises intermédiaires, l’innovation et les circuits courts, ainsi qu’une réinterrogation complète du maillage industriel français ;
  • Un investissement dans les ressources locales existantes : savoir-faire, appareil productif, présence de services ;
  • Une gestion foncière régionale de zones industrielles en déshérence pour les affecter à des projets locaux de revitalisation territoriale ;
  • Un recours aux salarié.e.s : leur participation active au recensement des compétences disponibles et à la définition des objectifs, des évolutions de l’appareil de production et des formations nécessaires ;
  • Une clarification des compétences sur les territoires et renforcer le développement régional ;
  • Un soutien de la recherche et l’innovation, mais à travers d’autres dispositifs que le crédit d’impôt recherche (CIR).

Nous l’avons vu récemment : des entreprises sont amenées à utiliser des produits dangereux car aucun autre produit de substitution n’existe sur le marché. La recherche est donc indispensable afin de trouver des solutions non dangereuses pour la population et l’environnement.

Si vous m’élisez, je porterai une proposition de loi visant à développer la recherche et l’innovation afin que les procédés et produits utilisés dans l’industrie ne soit pas destructeur pour notre environnement et notamment pour la qualité de l’air.