Elisabeth DEBORDE

Candidate

Bonjour à tous,
Jeune chirurgien-dentiste, j'ai accompagné mon époux dans la création de sa société d'Ingéniérie à Sophia-Antipolis en direction du milieu nautique, qui compte à présent une dizaine de salariés. Très attachée à l’environnement, la destruction de mon cabinet dans les inondations d(‘Auribeau sur Siagne m’a fait envisagé les causes des catastrophes naturelles à l’échelle du bassin versant: A présent professeur d’école et mère de trois enfants, j’ai toujours grand plaisir à enseigner dans un village, mais l’expérience humaine et technique des difficultés de milieux si différents m’ont poussé à faire évoluer des solutions cohérentes et soutenables pour mes élèves plutôt que de chercher à cerner des catégories de coupables. Certainement leur l’avenir sera de naviguer entre crises financières, sociales et écologiques,mais pourquoi baisser les bras?

Ma goutte... d’eau d’élue:
Elue à la Biodiversité, à l’Eau et aux Biotechnologies à Valbonne, j’ai porté un dossier technique majeur, celui de la reprise en gestion municipale de notre ressource la plus précieuse, l’eau, qui va pouvoir sortir dès janvier 2018 du jeu des grands groupes. Les retours en Régie municipale ou en SPL Intercommunales sont une prudente tendance actuelle, afin d’éviter de se retrouver dans une situation de monopole ou presque sur une Intercommunalité entière. Bar sur Loup notamment nous a rejoint et aidé pour une dynamique commune. Celà a été un travail long et patient pour persuader les différents acteurs en en expliquant, outre l’intérêt économique, l’héritage précieux que cela sera pour nos enfants d’avoir une gouvernance propre de leur ressource si la situation de réchauffement climatique, qui risque de faire diminuer peu à peu les précipitations sur notre territoire, persiste. La préfecture place à présent chaque été notre secteur en situation d’alerte sur la ressource en eau.
Mais un scandale perdurait sur l’Ouest 06: l’une des principales adductions d’eau de source du territoire, le Canal du Foulon, menaçait de devenir irréparable au terme de dizaines d’années de désaccords entre élus sur une gouvernance commune. De temps en temps, les médias soulignaient le désastre...
j’ai groupé les maires de trois petites communes en les menant sur les zones dégradées ce qui a permis d’ouvrir un débat offensif puis de regrouper les 8 villages du moyen-pays les plus concernés, de Gourdon à Chateauneuf pour soutenir le long travail de défense de la propriété commune de l’ouvrage, maintenue depuis des années par les actions de la Ville de Valbonne.
Le syndicat Intercommunal vient d’être créé le 1er Janvier 2017 et la ressource en eau de tout l’Ouest 06 en est améliorée.
Pour qui a vu l’école Maternelle d’Auribeau sous l’eau, la gestion des berges en amont, la limitation de l’artificialisation est en effet une préoccupation majeure, et j’ai porté pour l’Ouest 06 des demandes d’une réglementation spécifique à la Commission Géographique Régionale organisée par l’Agence de l’eau.
Je participe également à un projet de centrale photovoltaique réhabilitant une ancienne décharge de Valbonne.

Le principe d’une distance de sécurité existant pour certaines constructions très proches d’une Ligne à Haute Tension, j’ai demandé son application pour un projet immobilier prévu sur un large terrain à Valbonne. Une distance vient d’être retenue par l’ARS.
J’ai favorisé les luttes biologiques à Valbonne contre les espèces invasives et des traitements harmonisés entre communes.

Asociative, j’ai engagé de très nombreuses actions en faveur de la Biodiversité locale, notamment du retour des pollinisateurs sur nos territoires dévastés par le frelon asiatique, et pour le maintien d’une apiculture amateur locale, souvent avec le conseil de spécialistes de l’INRA, mais ceci est un tout autre paragraphe !!

Mais pourquoi « monter à Paris » ?

Afin de continuer à faire de l’aménagement du territoire autrement et de l’écologie concrètement, je désire vous représenter au sein d’une Assemblée qui s’annonce composite, opportunité de fédérer autour de projets législatifs de bon sens ou novateurs. J’ai montré que je sais rassembler par delà les divergences politiques.
C’est une chance pour adapter la législation des territoires déjà protégés, à présent menacés par l’urbanisation . A terme ce phénomène englobera tout le moyen-pays, il faut donc légiférer logiquement afin de maintenir une activité touristique traditionnelle déjà implantée et interdire les ZACs en périphérie détruisant l’intérêt patrimonial, ce qui est aberrant et peut-être même déjà illégal... Nous ne somme pas les seuls au niveau national qui risquons de disparaître sous l’emprise de la pression foncière qui prend également la forme de la densification pavillonnaire, remplacée quelques décennies après par des quartiers d’immeubles.
Il y a tant de Lois à porter, mais la première est cette Loi Paysage qui nous protège depuis 74 et qu’il faut faire appliquer et préciser d’urgence, car elle rappelle et indique l’harmonie et la mesure que doit conserver notre territoire face à la densification urbaine. Sur les hauteurs de notre territoire, six communes de Caussols à Cipières, n’ont-elles pas été entièrement classées d’urgence récemment pour protéger leur exception?
La protection paysagère du littoral et du moyen-pays est réelle, même si on dit couramment « qu’elle est mal connue » pourtant le territoire entier bénéficiera d’une déconcentration des activités et du maintien de la valeur des sites.
Et puis le travail,( voir la présence!!), de Nicolas Hulot devra être soutenu point par point par de nombreuses voix environnementales, peut-être comme moi ancien membre de sa Fondation et indépendante des pressions gouvernementales.

Mes priorités :

-Bien sur, je lutterai contre le dumping social du travail détaché, fléau mettant en danger notre société.
-Durcir les réglementations techniques sanitaires pour les importations par containers, notamment par la mise en évidence d’espèces d’insectes résiduels vivants après les quarantaines actuelles, ce qui ne sera pas complexe, mais demande juste une procédure particulière.

-Mon objectif principal reste donc de retrouver la cohérence de centre-villes actifs permettant des emplois de proximité, gage de cohésion sociale et de sécurité, face à des enjeux économiques déplaçant artificiellement l’activité toujours plus en périphérie pour plus de pollution et de dégradation du cadre de vie: Notre territoire unique et protégé ne peut plus soutenir ce processus ni écologiquement, ni humainement.
Le maintien légal à travers la Loi Paysage des zones naturelles du Moyen-pays, déjà rétrécies et morcelées, peut seul faire reconnaître le besoin de maintenir un tourisme de qualité sur le littoral, déjà reconnu soutenable et traditionnel.
Sur notre territoire ayant cette particularité d’être entièrement protégé, ce qui semblait contraignant doit à présent être porté comme une force : En aménagement, tout est affaire d’équilibre, les nécessités de la Loi Littorale sur Antibes et Golfe-Juan peuvent être adaptées dans la perspective de conserver une dynamique globale à notre territoire, Site entièrement Protégé par la Loi Paysage, tout en conservant ses caractéristiques patrimoniales.
Le tourisme nécessaire au développement du Haut-Pays et à l’économie du littoral, comme les activités de la Technopole y retrouveront leur place économique centrale sur notre territoire.

Est-il ainsi possible de pérenniser emplois et commerces de proximité en limitant le développement des zones commerciales en périphérie ? Ici seule élue d’une majorité à avoir voté contre la réalisation d’une ZAC dans notre périphérie, ma volonté est de lutter contre la désertification des centres villes en rétablissant La Loi Paysage, ignorée depuis 74, à l'origine des Règles d'or de la Technopole de Sophia-Antipolis, qui désigne toutes nos collines du moyen-pays comme devant conserver une faible densité urbaine.
Comment alors y construire une gare TG V ruineuse ravageant sur son passage la Valmasque et plus, créant des difficultés de circulation autour des parkings incompatibles avec le faible nombre d'accès routiers déjà engorgés ? Certes celà libérera du foncier à bâtir autour de la gare (Forêt du Fugueiret) au coeur d’un environnement légalement protégé... Les Associations Biotoises ont porté mes arguments en préfecture pour conserver cette barrière verte à l’urbanisation littorale, dont le rôle écologique a été reconnu. Le constat des ravages des espaces commerciaux sur les hauts d'Antibes montrent que l'on doit prendre aujourd'hui la mesure de la Loi et limiter la destruction des zones naturelles.

Oui, ces grands projets commerciaux, souvent réalisés sans souci de réhabilitation des zones dégradées, semblent impossible à combattre...
Mais comme cela l’a été pour Bordeaux et sa périphérie à présent préservée des grands projets, activer la protection légale de notre cadre de vie Antibois et du moyen Pays sur toute son étendue constitue une voie qui permettra de maintenir nos emplois en centre-ville et l’harmonie économique et écologique du territoire. Une vraie qualité de vie en centre et périphérie proche y trouve une solution allant de pair avec celle de la diminution du besoin de déplacement, la surcharge de nos routes faisant malheureusement la réputation de notre territoire : Ce lien est caricatural sur le Chemin de Saint-Bernard à Vallauris, jouxtant la circonscription où des réalisations commerciales étonnantes ont entamé directement la colline..également dans un paysage protégé, pour aboutir à un embouteillage perpétuel.

Force est de constater que le respect de la Loi Paysage, qui englobe le territoire Littoral, permettrait moins de destruction sur la CASA et le maintien d'activités touristiques de qualité sur les plages.

Pour une femme, aucune cause n’est perdue.

Catherine Maturin

Remplaçante