Retrait des accords de Paris sur le climat : l’Europe et la France en 1ère ligne
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« Il n’y a pas de planète B » a dit le Président français suite à la décision calamiteuse de Trump. C’était le mot d’ordre des manifestants écologistes à Copenhague en 2009. Dont acte M. Macron, passons aux actes!

Jeudi 1er juin, Donald TRUMP, Président de la 1ère économie mondiale, a annoncé son retrait des accords de Paris sur le climat (COP21). Nous n’avons pas le droit de nous laisser ébranler par ce désengagement, nous ne pouvons pas laisser gagner ceux qui nient la réalité du réchauffement climatique, leur vision passéiste et égoïste du monde. L’Europe et la France doivent agir et réhausser leurs ambitions pour maintenir les objectifs de la COP21.

La lutte contre le réchauffement climatique est devenue une urgence : l’année 2016 est la plus chaude jamais enregistrée, les catastrophes climatiques se succèdent et la responsabilité de l’homme n’est plus à démontrer. Responsables, nous sommes aussi les premières victimes de l’augmentation des températures : hausse du niveau des océans et submersions des terres, raréfaction des ressources et famines entrainant des migrations massives. Lutter contre le réchauffement climatique, c’est agir pour notre survie. Face à ce constat que nous ne pouvons plus nier, 197 pays ont signé les accords de Paris, avec pour objectif commun de limiter la hausse de la température moyenne de la planète en-dessous de 2°C, voire 1,5 °C, d’ici la fin du siècle.

Il s’agit simplement d’agir résolument pour un nouveau mode de développement intégrant des énergies renouvelables, moins polluantes, bénéfiques pour notre santé. Ce secteur est aussi un formidable levier de création d’emplois : en 2016 il représentait 9,8 millions d’emplois dans le mode, soit 40% de plus qu’en 2012. S’inscrire dans les accords de Paris, c’est aussi choisir l’héritage que nous laissons à nos enfants soit une planète habitable. Quand Donald Trump, président du 2ème pays le plus émetteur de gaz à effet de serre après la Chine, choisit d’en sortir, il choisit le passé. Celui du charbon, celui des lobbys de l’industrie fossile. Surtout, il fait le choix de la désunion face à un enjeu mondial qui nous concerne tous.

Malgré le choc, l’Europe ne doit pas se résigner et surtout revoir ses objectifs à la hausse. D’abord, parce que l’inverse serait désastreux pour la population mondiale avec, en 1ère ligne, les pays les plus pauvres qui sont aussi les plus touchés et les moins responsables. Ensuite, Donald Trump a fait ce choix en total désaccord avec une grande partie de la population américaine : citoyen-ne-s, associations, ONG, politiques, villes, États et grandes entreprises, ils sont nombreux à avoir appelé au renoncement d’une telle décision.

Il ne s’agit pas tant de faire sans les États-Unis que malgré leur Président élu pour 4 ans. Militant écologiste, je suis convaincu de la grande capacité de mobilisation de la société civile et, bien souvent, de l’avance qu’ont ses actions sur les lois et les projets politiques. Candidat aux législatives, je sais aussi l’importance de l’union que scellent les grands accords comme celui de Paris. Face au retrait choisi par Donald Trump, nous devons opter pour la solidarité avec la société américaine et encourager toutes les initiatives qui servent la préservation de notre planète. Nous devons affirmer notre soutien aux pays les plus fragiles face au réchauffement climatique.

Nous devons nous réunir autour d’objectifs d’autant plus ambitieux pour offrir aux prochaines générations un héritage dont nous n’aurons pas honte. Leur garantir un avenir serein est un défi de taille. La France, Nicolas Hulot son Ministre de la transition écologique et solidaire, et son Président se doivent de relever le défi climatique et de poser des actes européens forts.

Il est clair dans ce contexte que le vote utile pour la planète c’est l’écologie et l’Europe les 11/18 juin.

Dan Lert