La sortie à Cannes du film «120 battements par minute» qui retrace le magnifique combat de l’association ACT-UP contre les ravages du sida est l’occasion de remettre en lumière les enjeux autour de la santé des personnes LGBTI.
Lesbiennes, gays, bisexuels, trans et intersexe ont connu dans les dernières années des avancées dans la lutte contre les discriminations et dans leur visibilité dans la société, mais il reste énormément à faire pour la reconnaissance de chacune des identités de genre et l’inclusion de chacun avec son identité. Ils et elles ont aussi vécu de plein fouet la persistance de la stigmatisation et sa violence dans les manifestations contre le mariage entre les personnes de même sexe.
La pression à l’hétérosexualité et le refus des identités de genre se manifestent de multiples façons dans la vie des personnes LGBTI et dans leur santé. Le niveau de suicidalité et de détresse psychologique tout au long de la vie est élevé, en commençant par les enfants et les adolescents qui subissent la pression à l’hétérosexualité alors qu’ils se sentent différents et ne trouvent de réponse ni dans leur famille, ni à l’école, ni dans le soin.
Le VIH-sida a frappé très fort/dramatiquement la communauté gay. Il a mis l’accent sur les besoins de prévention en santé sexuelle qui sont encore loin d’être satisfaits puisque le VIH continue à l’atteindre de façon disproportionnée, appelant un renforcement des réponses préventives. La carence de la médecine reste particulièrement marquée pour les autres populations LGBTI: déni de la sexualité entre femmes, psychiatrisation de la transidentité, embûches dans le parcours de transformation, refus de la neutralité de genre pour les personnes intersexuées.
L’expérience de la stigmatisation à l’école, dans la famille, dans la société amènent beaucoup de personnes LGBT à ne pas déclarer leur identité de genre aux soignants par crainte ou par expérience des attitudes négatives de leur part. Les personnes LGBTI se trouvent en difficulté pour trouver des soignants accueillants, à l’écoute et compétents.
La réponse aux besoins des populations LGBTI appelle bien sûr la lutte sans relâche contre toutes les formes d’homophobie et de discriminations liées au genre, la reconnaissance dans les politiques de santé des besoins de santé propres à chacune des populations, mais aussi la mise sur pied d’un dispositif de prévention et de soins répondant avec compétence aux besoins des LGBTI.
Comme candidat aux élections législatives dans le 19e, j’ai signé la charte de sensibilisation sur les LGBTIphobies, les discriminations spécifiques contre les personnes lesbiennes, gays, bi-e-s, trans et intersexes de SOS homophobie ainsi que la Charte de l’Inter-LGBT.
http://www.lgbt2017.fr/legislatives/signataires.html
Site de l’Inter-LGBT pour les élections présidentielle et législatives de 2017
Association nationale de lutte contre la lesbophobie, la gayphobie, la biphobie et la transphobie
Contactez-nous au 01.48.06.42.41
Dan Lert