Alimentation, air, handicap : agir vite pour la santé des enfants
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Les inégalités sociales se manifestent dès la naissance et la petite enfance, se retrouvent marquées à l’entrée à l’école et au collège et s’installent tout au long de la vie. La santé des enfants est plutôt bonne en France, mais d’autres pays européens ont de meilleurs indicateurs, ce qui montre qu’il existe des marges d’amélioration possible.

Les inégalités sociales se retrouvent à tous les âges de la vie et surtout dès l’enfance ; par exemple, l’obésité en grande section de maternelle est multipliée par près de 4 entre les enfants de cadre et ceux des ouvriers. Avec les programmes de prévention sur la nutrition qui existent depuis plus d’une dizaine d’années, on a vu le surpoids des enfants commencer à diminuer, mais pas pour les enfants des classes populaires.

Investir pour le bien-être des enfants c’est d’abord ne laisser aucun enfant ou adolescent de côté qu’il ait un handicap ou une maladie chronique, qu’il vive avec ses deux parents, un seul, dans une famille recomposée ou homoparentale, quels que soient la langue de ses parents ou son quartier et surtout ne pas oublier les situations d’exclusion.

Une véritable politique de la santé des enfants et des adolescents, ce sont des services spécialisés comme la PMI, la médecine scolaire, ce sont des dépistages, des vaccinations, des modes de prise en charge spécialisés, mais c’est aussi tenir compte des besoins des enfants et de leurs familles dans les décisions économiques, dans la politique de l’éducation, dans l’aménagement des territoires et des quartiers.

Agir pour la santé des enfants et des adolescents doit être une priorité. Il est ainsi nécessaire de:

  • Assurer la stabilité des ressources et des conditions de vie décentes à toutes les familles;
  • Assurer un environnement sans polluant dans l’air, dans l’alimentation, dans les objets quotidiens;
  • Développer le soutien à la parentalité dans la petite enfance pour faire face aux moments de fragilité personnelle ou sociale et favoriser le développement affectif, cognitif et physique du petit enfant;
  • Améliorer l’alimentation des enfants, permettre à tous les enfants de prendre leur repas dans les cantines scolaires en offrant des menus pour tous, quelle que soit les choix alimentaires de la famille, avec une part croissante de bio, interdire la publicité pour les produits alimentaires dans les programmes TV pour enfants;
  • Aménager l’espace public pour des espaces de jeux et de sports, dans le cadre scolaire et extrascolaire qui donnent aux enfants et aux adolescents la possibilité de se dépenser et d’avoir une activité physique;
  • Développer une éducation à l’usage du numérique qui fait partie désormais de la vie quotidienne des enfants et des adolescents et ne doit pas être abordé seulement comme un risque comme c’est le cas aujourd’hui (l’addiction au jeu, la cyber violence, le harcèlement) mais aussi avec tout son potentiel pour l’information, l’éducation, le jeu ou l’échange;
  • Mettre en place réellement dans le parcours scolaire les actions de promotion de la santé prévus par les textes de l’éducation nationale et qui buttent sur les exigences des programmes scolaires ne laissant aucun temps pour des activités jugées périphériques et sur le manque de personnel pour les réaliser;
  • Favoriser l’autonomie et la confidentialité dans les recours aux soins des adolescents.

Investir dans la santé des enfants est un moyen au long cours de lutte contre les inégalités, l’Organisation mondiale de la santé en Europe[1] recommande d’ailleurs de faire du bien-être des enfants et des adolescents une politique à part entière bien identifiée, transversale à l’action politique et non plus cantonnée au domaine de la santé.

Député je proposerai en priorité :

– Une cantine 100% bio en 10 ans;

– L’inclusion renforcée des enfants porteurs de handicap;

– Une loi-cadre pour sortir du diesel;

– L’interdiction de la publicité pour la malbouffe dans les programmes pour enfant.

 

Dan Lert