Je voulais livrer un petit état des lieux vu du terrain et réfléchir à cette campagne un peu folle et hautement improbable, un peu floue et souvent à front renversé. Une campagne instable par nature.
Nous vivons un moment de contradiction forte, de tension et de confusion. De perte de repère pour certains et une campagne qui livre aussi son lot de situations cocasses.
Une campagne irréelle de glissements où les concurrents sont devenus parfois des partenaires et des partenaires parfois des adversaires. Mais aussi des concurrents devenus des adversaires…
Alors les citoyens ne savent plus, plus rien et le désarroi public est immense. La peur les étreint et ils cherchent ardemment une solution. Ils sont nombreux dans le réunions, dans les débats, sur les réseaux. Leur attente est extrêmement forte. Leur quête est récurrente. Et ils nous sollicitent.
Mais il y a aussi un fait. Il est advenu le temps où l’écologie politique est au cœur des préoccupations de toutes et tous. L’écologie est devenu une évidence dans l’opinion, notamment chez les jeunes. Et se retrouve au cœur des programmes de tous les partis. Avec plus ou moins de sincérité ou de résignation.
Alors redisons toutes celles et tous ceux qui y croient et nous soutiennent nous savent gré du choix que nous avons fait. Ils nous remercient tous les jours.
Nous vivons ce moment paradoxal où être au plus haut de la reconnaissance de nos idées nous vaut de ne pas être présents a la présidentielle. Et où le geste symbolique du retrait de notre candidature nous vaut une reconnaissance grandissante.
Oui on est un peu cul par dessus tête. On est comme tout le monde.
Alors gardons le cap, notre cap.
Pouvons nous nous accorder sur le fait de savourer visiblement la reconnaissance partagée de nos combats ? Nous avons si bien contaminé l’opinion que Benoit Hamon est sorti du chapeau de la primaire socialiste. Pas du parti socialiste, ce ne serait jamais arrivé comme ça.
Mais qui aurait pu parier sur ça une seconde il y a encore 1 mois ? Qui ?
Alors nous sommes arrivés à un moment clef où nos choix doivent inclure a la fois l’immédiateté troublée et l’avenir que nous voulons. Pas le pire. Le meilleur.
J
Nous portons une vision du monde qui s’est toujours projetée dans l’avenir lointain contrairement aux autres.
L’accord est une première marche. La recomposition de la gauche on l’avait prévue pour après. A force de l’avoir attendu, on était résigné à subir encore longtemps notre fait minoritaire.
L’opinion public nous a devancé. A défaut d’avoir pu prendre les devants il nous revient maintenant de nous engager à fond dans les orientations qui sont les nôtres, partagées avec nos partenaires. Et de gagner sur nos idées.
Alors écoutons celles et ceux qui nous soutiennent et qui veulent plus d’écologie. Soyons proches de celles et ceux qui demandent du fond, des idées, une vision et non pas du vent, non pas du populisme, non pas des mandats de gestionnaire de la crise. Mais un souffle pour l’avenir.
Répondons à nos concitoyens et portons l’écologie sur le terrain avec celles et ceux qui nous ont rejoint. Et continuons à polliniser l’opinion pour que, à l’instar de l’Autriche, l’écologie l’emporte vite contre le populisme.