Communiqué du 25 janvier 2017
Depuis trois jours, l’agglomération mâconnaise est exposée à un pic de pollution de l’air
exceptionnel par son intensité et sa durée. Avec un indice qui oscille entre 9 et 10 sur une échelle de
1 à 10*, l’agglomération mâconnaise est la plus polluée de Bourgogne.
Nous sommes certes mieux informés sur la dégradation de la qualité de l’air par suite d’un
abaissement des seuils d’alerte, mais agit-on pour autant pour faire face à un problème devenu
constant et structurant?
Les mesures d’urgence de la Préfecture sont nécessaires mais insuffisantes pour enrayer le vrai
problème de fond, celui de la pollution de l’air qui agit au quotidien et qui est responsable de 130
décès par jour en France.
Cet épisode, d’une intensité historique, montre que les politiques nationales et locales ne sont pas à
la hauteur des enjeux. L’inaction publique coûte chaque année plus de cent milliards d’euros à la
société*.
Alors que l’agglomération est à proximité de l’A6 et de la RCEA, elle n’est pas couverte par un Plan
de Protection de l’Atmosphère ( PPA) dont les mesures participent à la réduction des concentrations
de polluants atmosphériques.
Le dépassement des valeurs limites réglementaires des concentrations en polluants atmosphériques,
avec un risque de récidive, doit conduire à un sursaut des autorités. L’élaboration d’un PPA qui
intègre, entre autre, la réduction de vitesse sur une partie de l’A6 ne doit pas être une option.
Bien évidemment, ce plan d’action est une mesure complémentaire à des politiques en faveur des
modes de déplacements doux à l’échelle de l’agglomération, à la création d’un véritable pôle
multimodal à la Gare de Mâcon, aux zones de circulation apaisée et à un réseau de transports en
commun performant.
Ces politiques locales sont indispensables.
Mais, elles seront insuffisantes si la santé n’est pas au cœur des politiques nationales et européennes des transports. Je porterai cette ambition à l’Assemblée Nationale. Elle se traduit concrètement par des
mesures volontaristes telles que la sortie du diesel à l’horizon 2025 et des investissements en faveur des
infrastructures de transport du quotidien ( Trains à Haut Niveau de Services, fret ferroviaire…) financées par la Banque européenne d’investissement et les banques nationales d’investissement.
Claire MALLARD, candidate EELV aux législatives et Co-secrétaire régionale et candidate aux élections législatives
* classement réalisé par Atmosf’air Bourgogne, association de surveillance et de mesure de la
qualité de l’air en Bourgogne.
* rapport de la commission d’enquête du Sénat sur le coût économique et financier de la pollution
de l’air, juillet 2015.