Les Verts en campagne pour les Législatives dans les Hautes-Pyrénées car « la planète n’attend pas »
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Article Tarn Infos – http://www.tarbes-infos.com/spip.php?article19247

lundi 22 mai 2017

Pour les prochaines élections législatives, les Verts présenteront des candidats dans les deux circonscriptions des Hautes-Pyrénées. Ils souhaitent ainsi placer au premier plan, dans le débat politique, l’urgence de sauver la planète, en accélérant la transition écologique. Ils défendent notamment la préservation de l’eau, plaident pour la lutte contre la pollution de l’air, pour la fin des grands projets inutiles et coûteux, et contre la monoculture du maïs. Enfin, ils prônent l’abrogation de la loi « Travail » et le passage à la semaine de 32 heures.

Ils repartent en campagne pour les Législatives, mais cette fois, sous la bannière de leur parti. Les Verts des Hautes-Pyrénées ont soutenu la candidature de Benoît Hamon au premier tour des élections présidentielles. Puis, ils ont appelé à voter pour Emmanuel Macron au second tour, « non pour lui délivrer un chèque en blanc, mais pour sauver la démocratie, menacée par la perspective d’une victoire de la candidate du Front National », souligne Yves Carrié, porte-parole d’Europe Ecologie les Verts 65. Désormais, ils présentent leurs propres candidats aux Législatives, car « l’accord national PS-EELV n’a pas pu s’appliquer dans les Hautes-Pyrénées. Les candidats PS et PRG envisagent de se situer au sein de la nouvelle majorité présidentielle. De notre côté, nous nous inscrivons toujours dans la continuité de la candidature de Benoît Hamon ». Un choix politique dicté surtout par une conviction profonde : « la planète n’attend pas. Le dérèglement climatique a commencé, nous en sommes chaque jour davantage les témoins » assure Henri Lourdou, candidat (titulaire) sur la première circonscription des Hautes-Pyrénées, avec pour suppléante Isabelle Thinot. « Les politiques publiques doivent tenir compte de cette urgence climatique. Le véritable enjeu est d’empêcher l’effondrement de notre civilisation, en raison des menaces qui pèsent sur notre planète ». Cécile Bourdeu d’Aguerre, candidate (titulaire) sur la deuxième circonscription, détaille ainsi ses motivations pour s’engager dans la campagne des Législatives. « J’estime indispensable que les partis politiques continuent à exister, et dans une large diversité. De cette manière, les citoyens pourront trouver des personnes qui les représenteront le plus exactement possible. En recueillant un maximum de suffrages, les idées et les programmes que nous défendons recevront un écho plus important auprès des candidats qui seront finalement élus ». En s’engageant au sein d’Europe Ecologie Les Verts, Cécile a trouvé « une grande diversité de personnes, une qualité d’écoute et de respect vis-à-vis des opinions exprimées par les autres ».

Cathy Laüt, candidate (suppléante) dans la même circonscription, n’est pas une adhérente des Verts. « Je viens de la société civile. J’ai participé à la campagne présidentielle en soutien de la candidature Hamon, et j’ai beaucoup apprécié de la mener aux côtés des Verts. J’ai aussi développé un réel intérêt pour les questions écologiques, notamment celle de l’eau. Je pense que « l’eau, c’est la vie ». Je suis militante syndicale, et je me suis battue contre la loi El Khomri. Or, je n’ai pas oublié que les députés sortants, Jeanine Dubié et Jean Glavany, étaient favorables à cette loi. Pour toutes ces raisons, lorsque les Verts m’ont sollicitée, j’ai accepté de me porter candidate sur leur liste pour les Législatives ». L’abrogation de la loi « Travail » et le passage à la semaine de 32 heures, pour faciliter le partage de l’emploi, font d’ailleurs partie des principales revendications économiques et sociales des Verts. En ce qui concerne le territoire des Hautes-Pyrénées, ils pointent plusieurs questions prioritaires : la préservation de la qualité de l’eau et de l’air, l’avenir des stations de ski, le tourisme, avec une mise en valeur plus importante du site du Mont Perdu, classé au patrimoine de l’UNESCO. Ils dénoncent la monoculture du maïs, et aussi les projets de barrages, « absurdes dans un contexte de réchauffement climatique ». Enfin, ils plaident pour le développement des énergies alternatives, et dénoncent la prospection d’énergies fossiles comme le gaz de schiste. « Changeons de modèle, faisons décroître notre empreinte écologique, reconstruisons notre relation à la nature et aux animaux », affirment les Verts bigourdans, qui souhaitent aussi « promouvoir de nouveaux droits et de nouvelles solidarités ».

Jean-François Courtille