Faire barrage à l’extrême droite
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Manifestation 1er Mai 2002

Le barrage à l’extrême droite s’impose. On ne joue pas avec un tel risque. Partout dans le monde où les fascistes ont pris le pouvoir par la voix démocratique, il n’ont pu en être chassé par la voix démocratique …

Si Emmanuel Macron devient Président de la République, il sera un Président par défaut et non pas par adhésion à son projet. La fameuse rencontre d’un homme avec un peuple n’a pas eu lieu et n’aura pas lieu. La démonstration est à nouveau faite que notre cinquième république est à bout de souffle et n’est plus en mesure de garantir une vie démocratique et institutionnelle à la hauteur des enjeux de ce 21 ième siècle.

Rappelons que c’est bien l’inversion du calendrier électoral qui nous aura conduit à cette situation. Nous devrions choisir d’abord nos députés, élus à la proportionnelle, à la suite d’un vrai débat démocratique dans tout le pays, à partir des projets présentés par les candidats des partis politiques et dans un deuxième temps seulement, la majorité parlementaire constituée, choisir le Président de la République.

Dans cette situation inversée, la gauche et les écologistes avaient la responsabilité de trouver une entente pour proposer un seul candidat. La division rendait prévisible l’élimination. Celles et ceux qui préconisaient dès 2015 une démarche d’union par une large primaire de la gauche et des écologistes, avaient vu juste. Celles et ceux qui ont posé des actes clairs et précis, comme EELV en retirant son candidat, avaient aussi raison …

Le prochain combat politique est  bien celui des législatives. Il ouvre l’espoir d’un sursaut collectif. Notre vote pour Emmanuel Macron dont nous ne validons pas le projet pour autant, nous impose immédiatement de se mettre en position d’être forts pour infléchir et peser sur ses politiques s’il est élu. Faisons en sorte que celles et ceux qui veulent plus d’écologie et de solidarité soient représentés à l’Assemblée.

L’union des forces de gauche et des écologistes est encore possible. Elle est la condition pour que siègent en nombre à l’Assemblée nationale des députés issus de ses rangs. Cette union doit se faire sur les bases d’une plateforme minimale qui pourrait être construite autour des points convergents des projets portés par Benoit Hamon, Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, tant ceux-ci sont nombreux.

J’en appelle donc à barrer la route du front national avec le bulletin Macron, comme en 2002, et au dialogue entre militants de gauche et écologistes pour préparer l’avenir, dès les législatives de juin.

Henri Arévalo

Candidat de l’écologie et la solidarité sur la 10 ième circonscription de la Haute-Garonne