Le barrage au Front national a fonctionné. On doit s’en réjouir. Toutefois, pointons la progression significative en nombre de voix du parti d’extrême droite. C’est une véritable catastrophe car il s’agit d’un vote d’adhésion à un projet d’exclusion, de repli, d’affrontement, particulièrement nocif pour la paix de notre pays et en Europe.
Saluons dans la tradition républicaine, l’élection de notre nouveau Président mais notons que de toute évidence, il est élu avec une très faible adhésion à son projet, accumulant opportunément à son profit, au premier et au deuxième tour, des votes utiles pour faire barrage. Cette situation ne génère aucun espoir car ce soir plus qu’un rassemblement enthousiaste autour d’un président, nous avons une somme de déceptions, à gauche comme à droite, qui accroit les fractures et écarts entre plusieurs visions politiques pour l’avenir de notre pays. Cette élection ouvre une nouvelle période floue que seules les élections législatives permettront éventuellement de clarifier. La parole est donc de nouveau au peuple souverain car le résultat de ce soir n’est qu’un résultat intermédiaire. Après le vote par calcul, le vote utile à la République sera en juin le vote par conviction.
Alors que les questions écologiques sont les questions majeures de ce début du 21 ième siècle, des questions qui engagent l’avenir de l’Humanité, l’écologie aura été d’une certaine manière la grande absente, puisque trop faiblement identifiée comme projet politique à part entière. Rien ne nous indique qu’Emmanuel Macron sera un président qui portera cette thématique comme priorité puisque aucun de ses six chantiers prioritaires ne l’intègre. Lors des élections de juin, les citoyens doivent envoyer un message fort et déterminé en faveur de l’écologie, pour que cet enjeu majeur devienne une des priorités du quinquennat qui s’ouvre. Pour ce faire, plus que jamais, l’écologie doit obtenir un maximum de voix et être représentée à l’Assemblée nationale, par d’authentiques écologistes.
Dès demain, candidat à l’élection législative dans la dixième circonscription de Haute-Garonne, je ferai en sorte de convaincre que l’écologie doit être la priorité de notre pays et de l’Europe et qu’il y a totale incompatibilité entre des politiques économiques libérales et des politiques écologiques dont l’ambition ne peut être qu’une réelle transformation de nos modes de vie, de production et de consommation.
Henri Arévalo
Membre du Bureau exécutif d’EELV, délégué aux acteurs économiques
Candidat EELV, 10 ième circonscription HG