Antoinette Guhl : « Porter à l’Assemblée nationale l’écologie et la solidarité »
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Les députés ont pour rôle d’élaborer des propositions de lois et de voter les lois qui feront la France de demain, ainsi que de débattre des projets de loi du gouvernement. Ancrée dans le local, dans un lien de proximité très fort, attachée à des valeurs de solidarité, Antoinette Guhl explique les raisons qui l’ont poussée à se présenter aux élections législatives dans la 15e circonscription.

 

« Ma mandature sera participative. Je souhaite associer les citoyens et citoyennes de la circonscription à la réalisation de ce mandat. »

 

Michel Nicolas : Pourquoi vous présentez-vous aux législatives ?

Antoinette Guhl : Les élections législatives, plus que jamais, sont un enjeu capital. Alors que les clivages habituels droite/gauche volent en éclats, il est primordial de savoir quelle société nous voulons construire. Pour ma part, je porte deux valeurs importantes : l’écologie et la solidarité. Elles seront mes boussoles dans les débats nationaux et mes prises de position.

 

Michel Nicolas : Quels seront les principaux axes de votre campagne ?

Antoinette Guhl : Ma campagne portera sur les réponses aux 3 grands défis que nous devrons affronter. D’abord, l’enjeu environnemental : que ce soit dans la lutte pour le climat, qui ne peut attendre cinq années de plus, en travaillant à la protection de la biodiversité ou encore à la sauvegarde des ressources de la planète, nous devons penser autrement l’alimentation, l’énergie, l’eau, la qualité de l’air. Les citoyens pourront compter sur moi pour défendre ces causes.

Ensuite, le défi de l’emploi soucie nos concitoyens au quotidien. Près d’un million d’emplois peuvent être créés dans la transition écologique : isolation des bâtiments, recyclage, circuits courts… Contre le chômage, essayons l’écologie !

Enfin, le troisième enjeu concerne la lutte contre les inégalités. Mes origines ouvrières et immigrées ont forgé ma volonté de me battre contre les injustices. Je défendrai l’égalité des droits, quels que soient le statut social, la couleur de peau, la religion ou encore l’orientation sexuelle.

 

Michel Nicolas : Comment envisagez-vous votre mandature ?

Antoinette Guhl : Ma mandature sera participative. Je souhaite associer les citoyens et citoyennes de la circonscription à la réalisation de ce mandat. Le rôle d’un député est de proposer des lois et d’amender celles proposées par le gouvernement. Pour cela, je m’appuierai sur un conseil citoyen de volontaires tirés au sort qui auront pour mission de m’accompagner dans les propositions de lois et les amendements présentés.

Ce conseil citoyen aura également comme mission d’attribuer collectivement la réserve parlementaire aux associations, en fonction des lignes politiques que je défends.

 

Michel Nicolas : Vous avez lancé votre campagne pour les législatives il y a quelques semaines déjà. Vous avez fait partie de l’équipe de campagne de Benoît Hamon pour la présidentielle. C’est un autre candidat qui a été élu président de la République. Quelles seront les implications sur votre positionnement ?

Antoinette Guhl : Emmanuel Macron a été élu, il a gagné très largement et nous a fait éviter le pire. Mon projet politique accompagne les transformations du monde en cohérence avec le projet porté par Benoît Hamon. Toutefois, l’arrivée de Nicolas Hulot au gouvernement nous donne des raisons d’espérer que la transition écologique et solidaire, à laquelle je suis tellement attachée, puisse devenir une réalité. Pour autant, nous aurons besoin d’élus écologistes pour que cette transition soit menée avec force et courage.

 

Michel Nicolas : La probité des politiques est une question essentielle pour les citoyen-nes. Quelle réponse pouvez-vous apporter sur ce sujet ?

Antoinette Guhl : Ces dernières années, le monde politique a trop souvent été traversé par les affaires. Je m’engage dans mes mandats d’élue à n’agir qu’en fonction de l’intérêt général, à résister aux lobbys de toutes sortes, à respecter le principe de la transparence qui s’impose aux élus. Déjà, en tant qu’élue municipale, je suis très vigilante à ne pas accepter d’invitation onéreuse à déjeuner, de cadeaux exceptionnels.

 

Michel Nicolas : Quelle première réaction à l’annonce de la nomination de Nicolas Hulot et des ministres intéressant l’écologie ?

Antoinette Guhl : La nomination de Nicolas Hulot est la bonne surprise de ce gouvernement, trop libéral à mon goût. Pour autant, afin qu’il puisse être fort dans la construction de la transition écologique et solidaire, nous avons besoin d’écologistes à l’Assemblée nationale.

Je regarde avec intérêt également la nomination de Francoise Nyssen au ministère de la Culture. Ayant moi-même travaillé toute ma vie en dehors de la politique, à l’exception de mon mandat d’élue que je veux effectuer pleinement, je suis très sensible à l’ancrage des politiques dans la réalité que vivent nos concitoyens.

 

Michel Nicolas : Selon vous, quels sont les trois sujets prioritaires à porter dans la future Assemblée nationale ?

Antoinette Guhl : L’écologie, en particulier l’alimentation, qui conditionne notre agriculture et notre santé. L’emploi par le développement d’emplois écologiques. Enfin, la solidarité pour le vivre-ensemble et un société apaisée.

 

Michel Nicolas : Pourquoi avoir choisi Claude Gruffat comme suppléant ?

Antoinette Guhl : Claude Gruffat est pour moi, le symbole d’un entrepreneur engagé depuis 30 ans pour une autre agriculture, pour une distribution équitable, pour une autre consommation. Comme moi, il est très ancré dans le réel, dans ce que certains appellent « la vraie vie». Fils d’agriculteur, c’est un amoureux de la terre, il est une figure de l’écologie de terrain.

Ensemble nous partageons cette volonté de montrer par l’exemple qu’un autre monde est possible !

 

 

« J’ai trouvé chez Antoinette Guhl cette capacité d’écoute et d’action dont nous avons besoin pour transformer l’économie, l’agriculture. »

 

Michel Nicolas : Claude Gruffat, vous êtes chef d’entreprise. Pourquoi avoir accepté de vous porter candidat suppléant aux législatives aux côtés d’Antoinette Guhl ?

Claude Gruffat : Entrepreneur, je sais que les combats que j’ai menés toute ma vie doivent trouver un écho auprès des hommes et des femmes politiques. J’ai trouvé chez Antoinette Guhl cette capacité d’écoute et d’action dont nous avons besoin pour transformer l’économie, l’agriculture et permettre à chacun de manger mieux. 

 

Michel Nicolas : Que pensez-vous pouvoir apporter ?

Claude Gruffat : Mon expérience de toujours dans l’agriculture, dans le monde de la  bio, de la distribution. Mon combat contre les OGM, contre les pesticides nourrira l’action d’Antoinette Guhl, une fois députée. Et j’ai beaucoup d’idées sur la reprise d’entreprises, la création de coopératives, de fonds solidaires pour faire perdurer les activités que je soumettrai à ma titulaire une fois élue.

 

Propos recueillis par Michel Nicolas