En Syrie, le statu quo vaut soutien

800px-Umayyad_Square,_Damascus

Avec le massacre de Houla, dans lequel 108 personnes dont 49 enfants ont péri le 25 mai dernier, la répression a atteint un nouveau palier en Syrie. Il n’est aujourd’hui plus possible de regarder passivement un tyran massacrer son propre peuple.

En Syrie, le statu quo constitue un soutien implicite à la répression sauvage mise en oeuvre par Bachar el-Assad.

Tous les moyens doivent désormais être mis en oeuvre pour obtenir l’arrêt immédiat de la répression puis dans un second temps, l’instauration d’une véritable démocratie en Syrie.

À l’occasion de la visite du président russe en France le vendredi 1er juin, François Hollande a affirmé la position française pour une intervention en Syrie sous l’égide de l’ONU et a ouvert la possibilité d’une solution politique en rappelant  »qu’il n’y aura de sortie à cette situation qu’avec le départ de Bachar el-Assad ».

Europe Écologie Les Verts soutient la position énoncée par le président de la République.

Cependant, une intervention sous l’égide des Nations unies nécessite l’accord de la Russie et de la Chine, qui à ce jour n’est toujours pas acquis, or il y a urgence.

- Europe Écologie Les Verts demande la mise en place d’un fond spécial de soutien à la Syrie à la hauteur des enjeux.

- La France doit fournir une aide matérielle à la société civile syrienne et en particulier à tous ces journalistes-citoyens qui risquent leur vie tous les jours pour faire connaître au monde ce qui se passe en Syrie. Pendant la révolution égyptienne, Google avait fait don de moyens de communication aux militants qui envoyaient des images et des vidéos. EELV appelle à la création d’un fond public/privé de soutien en dons financiers et en nature qui soit géré en toute transparence et en lien avec l’opposition syrienne.

- La Russie prétend qu’elle ne soutient pas le régime de Bachar el-Assad mais une solution politique. EELV souhaite ainsi qu’il soit officiellement demandé à la Russie de faire parvenir de l’aide humanitaire en Syrie. Des observateurs devraient pouvoir se rendre en Syrie afin de s’assurer que les aides humanitaires sont réellement destinées à celles et ceux qui ont en le plus besoin.

- L’expulsion de France de l’ancienne ambassadrice syrienne considérée comme persona non grata doit pouvoir être effective. EELV dénonce l’instrumentalisation des institutions internationales telle l’UNESCO par le régime syrien, afin de permettre à son ancienne ambassadrice de demeurer sur le sol français. La France devra initier une réflexion sur une réforme des statuts de l’UNESCO afin de ne pas permettre à des régimes dictatoriaux qui tuent leur propre peuple d’y siéger impunément.

Pascal DURAND,
Porte-Parole