J’ai décidé de me présenter aux élections législatives pour promouvoir les idées d’Europe Ecologie Les Verts notamment celles concernant la ruralité. Ayant pratiquement toujours vécu en zone rurale, je suis particulièrement sensibilisé à cette question et j’estime que, contrairement à une idée reçue, les écologistes ont des propositions réalistes sur le sujet.
Le meilleur transport est celui que l’on n’a pas besoin de prendre
Autant il est facile de mettre en place une politique de transport en commun efficace en milieu urbain autant elle n’est pas évidente en milieu rural. Faire circuler des bus qui consomment 50 litres de gazole aux 100 km ou des cars qui en consomment 35 litres peut être un non-sens écologique dans certaines zones. Il faudra faire preuve d’imagination et de souplesse en incitant au co-voiturage, en mettant en place des services de transports à la demande ou en utilisant de petites navettes. Mais tout cela ne pourra pas faire diminuer sensiblement l’utilisation de la voiture particulière.
Il faut donc concevoir un aménagement du territoire différent qui limite les besoins en déplacements. Comme dans d’autres zones proches de grandes villes, tous les matins environ la moitié des habitants du pays de Brocéliande vont travailler à Rennes Métropole. Cela entraîne pollution de l’air, mais aussi dépense financière, perte de temps et fatigue pour les travailleurs.
Pour limiter ce phénomène, il faut non pas développer les grandes métropoles comme l’encourage l’actuel gouvernement, mais au contraire favoriser l’émergence d’un réseau de villes de 10 à 15.000 habitants distantes de 20 à 30 km. Pour notre circonscription, Montfort sur Meu et au choix Saint-Méen le Grand ou Montauban pourraient bénéficier d’un tel plan et accueillir une partie des milliers de nouveaux habitants dont l’arrivée est prévue prochainement dans le département. Les villes de cette taille ont l’avantage d’offrir un large éventail de commerces, de services publics et d’activités de loisir. Cela ajouté à la nécessaire relocalisation de l’économie rendra inutiles les trajets vers les gros centres urbains.
Agriculture.
La politique agricole doit être ré-orientée. Celle suivie depuis plusieurs décennies a eu des conséquences négatives pour les agriculteurs eux-mêmes. Les maladies professionnelles sont en augmentation. Le système qui allie libéralisme et inféodisation aux grands groupes agroalimentaires provoque des crises à répétition et une forte concurrence interne qui aboutissent eux-mêmes à beaucoup de stress et à un taux de suicide supérieur à la moyenne.
Le grignotage de terres au profit des routes et des constructions doit être freiné. Cela passe notamment par une offre de logements par les petites communes qui ne soit plus seulement pavillonnaire.
Energie.
Les zones rurales ont un potentiel de production énergétique autonome qui est un atout économique. Le photovoltaïque et l’éolien sont à développer. La méthanisation doit trouver aussi sa place dans la production d’électricité. En utilisant les matières putrescibles, elle est aussi un des moyens de diminution des ordures ménagères.
La récupération du petit bois (branchages, tailles de haie) est aussi à optimiser pour le chauffage.