Le Président Sarkozy au candidat : à droite toute !

Nicolas Sarkozy, candidat putatif à sa propre succession, envisage dans un entretien au figaro magazine d’avoir recours au référendum pour faire passer quelques dernières réformes.

S’appuyant sur un nouveau triptyque « travail, responsabilité, autorité » – peut-être la devise de la prochaine République – il propose que la juridiction administrative soit dorénavant «seule compétente en matière d’immigration».

Indiquant vouloir « réformer les prestations accordées aux demandeurs de droit d’asile », le président candidat explique également dans cette interview son opposition au mariage homosexuel.

Pour Europe Ecologie-Les Verts, ce mélange des genres entre le Président et le candidat Sarkozy, est une atteinte à la démocratie. Le chantre de la « république irréprochable » de 2007 se permet de retarder sans cesse l’annonce de sa candidature tout en faisant campagne alors que tous les Français peuvent légitimement se demander s’il gère dans l’intérêt général l’ensemble des grands dossiers inhérents à sa charge.

Alors que les préoccupations des Français sont plus que jamais liées à l’emploi, à la précarité, à l’éducation ou encore à la santé, domaine dans lequel il a très lourdement échoué, le président candidat préfère stigmatiser des catégories de la population: chômeurs, demandeurs d’asile, ou encore homosexuels, tout en instrumentalisant le référendum à des fins bassement populistes. Le Front National ne s’y est d’ailleurs pas trompé, en dénonçant tout de suite une tentative de récupération.

Diviser les Français et jeter à la vindicte populaire les populations précaires, premières victimes de la crise économique et financière, va à l’encontre d’une des valeurs fondamentales de la République française : la solidarité. Plus que jamais notre pays mérite mieux que cela.

Pour EELV, cette fuite en avant traduit une certaine forme de panique au plus haut sommet de l’Etat. Le président ne sait plus comment faire pour remonter dans les sondages avant d’annoncer sa candidature. Qu’il se décide enfin et la démocratie tranchera !

Pascal DURAND,

Porte-parole

Europe Écologie-Les Verts

Nicolas Sarkozy et Angela Merkel : le divorce ?

Alors que la presse fait toujours ses unes sur la subite idylle entre la Chancelière allemande et le Président de la République française, Nicolas Sarkozy vient de brutalement tourner le dos au modèle allemand.

Nicolas Sarkozy a qualifié à Fessenheim, lors d’une visite sur le site de la plus vieille des centrales nucléaires françaises, de « folie » ou de « politicaille » la transition énergétique destinée à sortir à terme de la dépendance à l’industrie nucléaire.

Ce choix est pourtant celui, réfléchi, effectué par l’Allemagne d’Angela Merkel, dont Nicolas Sarkozy vantait encore lundi soir tous les mérites.

Europe Écologie-Les Verts s’interroge :

  • Nicolas Sarkozy qualifierait-il devant Angela Merkel, de « folie » ou de mesure « politicienne », la création par les allemands de plus de 350.000 emplois dans les énergies renouvelables et le développement d’une grande filière industrielle ?
  • Nicolas Sarkozy qualifie-t-il de « fous » les Japonais qui, après le drame de Fukushima, ne maintiennent en activité que 6 réacteurs nucléaires sur les 54 que compte ce pays, qui pourtant continue à vivre et à produire ?
  • Nicolas Sarkozy qualifierait –il de « politicaille » celles et ceux qui rappelleraient aux Françaises et aux Français qu’hier, 8 février 2012, la France a dû importer pour 38 millions d’euros d’électricité et que notre pays consomme à lui seul la moitié de la surproduction électrique européenne ?
  • Nicolas Sarkozy qualifierait-il de « fous » ceux qui rappellent que la centrale de Fessenheim est construite sur une faille sismique et sur l’une des plus importantes réserves d’eau douce européenne ?
  • Faut-il être « politicien » pour ne pas céder à la démagogie, ni mentir aux salariés de l’industrie nucléaire en osant dire que c’est en anticipant et en accompagnant la transition énergétique, que leurs emplois seront à terme préservés et valorisés ?

EELV attend avec impatience la publication des bans du futur premier meeting commun pour savoir qui des charmes de l’atome ou de ceux d’une filière industrielle du XXIème siècle l’emportera dans le cœur du candidat.

Pascal DURAND,

Porte-parole

Europe Écologie-Les Verts

Félicitations à Pekka Haavisto, candidat des Verts finlandais

Europe Écologie Les Verts adresse ses plus vives félicitations à Pekka Haavisto, le candidat des Verts finlandais à l’élection présidentielle, qui vient d’obtenir 37,4 % au second tour face au candidat conservateur, M. Saulio Niinistö, doublant son score du premier tour.

Certes Pekka Haavisto n’as été élu . Mais celui qui fut, de 1995 à 1999, le premier membre d’un parti Vert à devenir ministre, a su devancer au premier tour l’ensemble des candidats des partis traditionnels, à l’exception de celui des conservateurs, larges vainqueurs des dernières législatives de juin 2011.

Il est aujourd’hui l’un des 10 députés Verts qui comptent également 2 ministres dans un gouvernement de large union nationale et des centaines de conseillers municipaux, surtout dans les grandes villes, telle Helsinki où les écologistes finlandais sont arrivés seconds avec 23,5 % des voix.

Pekka Haavisto a par ailleurs réalisé d’excellents scores dans les zones rurales du pays. La performance de Pekka Haavisto arrive juste un an après celle d’Antanas Mockus, candidat des Verts colombiens à la présidentielle de
2010, où il avait été le premier membre d’un parti Vert à accéder au second tour d’une présidentielle.

EELV se réjouit de ce résultat qui démontre un intérêt croissant pour l’écologie politique et renforce sa crédibilité.

Pascal DURAND
Porte-parole

Civisme et nucléaire : la farce d’Henri Proglio

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La vague de froid que connaît notre pays vient nous rappeler une des principales fragilités du système électrique français : les pics de consommation. En France, le système électrique est particulièrement fragile en raison du développement sans équivalent du chauffage électrique.

Pour faire face à un tel dysfonctionnement, EDF et son PDG, Henri Proglio redouble de ridicule en appelant les français au civisme. Ainsi, à l’instar des épisodes caniculaires où EDF appelle à un usage modéré de la climatisation (!), aujourd’hui, en période de très grand froid, EDF et RTE appellent les concitoyens à modérer leur consommation électrique entre 18 et 20 h, soit la plage horaire où les besoins en chauffage sont particulièrement nécessaires.

Les déclarations d’Henri Proglio sont révélatrices des dysfonctionnements d’une politique énergétique sacrifiant l’intérêt général au bénéfice des actionnaires d’EDF. Cette attitude se révèle particulièrement cocasse lorsque M. Proglio appelle les français au civisme afin de remédier aux choix énergétiques désastreux menés par EDF et AREVA.

EELV demande de mettre fin à cette aberration tant économique, sociale qu’environnementale. Il faut sortir du nucléaire et de notre dépendance à cette énergie. Il est temps d’orienter notre politique énergétique vers un mix énergétique basé sur les renouvelables, en favorisant un rapprochement des lieux de production et de consommation, et en décrétant une vaste politique d’efficacité et de sobriété énergétiques.

Cécile Duflot, Secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts

Marine Le Pen : « digne » héritière de son père

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Michel Ciardi, fondateur de l’officine électoraliste « Union des Français juifs », lors de la présentation par Marine Le Pen de son comité de soutien, a accusé, jeudi 2 février, les Verts et le Parti Communiste français de n’aimer les « juifs que morts »

Les écologistes savent de quoi le fumier se nourrit et Europe Écologie-Les Verts ne tombera pas dans le piège grossier tendu par une extrême droite qui s’est faite une spécialité des provocations ne déshonorant que leurs auteurs.

EELV observe néanmoins que ces insultes ont été proférées devant Marine Le Pen et qu’elles émanent de l’un des membres de son comité de soutien.

Marine Le Pen avait la possibilité de se démarquer immédiatement des propos tenus ou a minima de demander ensuite à son auteur de quitter son comité de soutien.

En ne réagissant pas, elle a fait le choix réfléchi et conscient de s’en rendre complice.

Nul besoin alors de s’étonner que Marine Le Pen danse aux cotés de son père dans un bal organisé à Vienne par l’extrême droite autrichienne, elle y était doublement en famille.

Marine Le Pen est bien une héritière, dans la pure lignée de ceux qui préfère falsifier l’histoire pour oublier leurs turpitudes passées et leurs coupables silences.

Pascal DURAND
Porte-Parole
Europe Écologie-Les Verts