Message de Jean-François Macaire aux militant(e)s de la 4° circonscription

Mes cher(e)s camarades,

Depuis des semaines j’ai tout tenté pour empêcher la désunion et éviter un « 21 avril » dans le Nord-Vienne. Dans un seul but : conserver à la gauche ses chances de victoire et lui garder la cohésion nécessaire pour l’avenir.
J’ai été entendu par un grand nombre d’élus et de militants, qui ont pris en compte le danger avéré que la gauche ne soit pas qualifiée pour le second tour des élections législatives.
En revanche, je regrette profondément que Christian Michaud, malgré mes demandes réitérées, ait maintenu sa candidature. Sans elle, la candidate de la majorité présidentielle aurait été certaine d’être qualifiée pour le second tour, avec de réelles chances de l’emporter dans une circonscription où François Hollande a obtenu 53% des voix. Quand on sait qu’il faut 12,5% des électeurs inscrits pour se qualifier, comment considérer que la division à gauche soit une bonne tactique ?
Et je ne peux passer sous silence la manipulation dont s’est rendu coupable Christian Michaud en déposant abusivement sa candidature sous l’étiquette « Parti Socialiste », ce que confirme encore aujourd’hui le Préfet dans la NR.
Des explications sont indispensables sur ce point, je veux vous les donner très précisément.

  • Christian Michaud a déposé sa candidature le lundi 14 mai, soit dès l’ouverture des dépôts de candidature.
  • Il savait à ce moment là qu’il serait exclu du PS s’il déposait cette candidature. Il avait en effet reçu en date du 25 avril une lettre de Martine Aubry qui le prévenait. Il a reçu ensuite une seconde lettre, en date du 15 mai, qui lui annonçait cette exclusion.
  • Il prétend maintenant être « candidat du Parti Socialiste » dans la mesure où il n’était pas encore exclu quand il a déposé sa candidature. C’est à ce niveau qu’il est très condamnable : vous savez tous que les candidats du PS sont élus par les sections. C’est le jeu normal d’un parti démocratique. Il ne suffit pas d’être adhérent pour être candidat. Il faut avoir été élu par l’ensemble des militants suite à un appel à candidature et avoir reçu l’aval du Conseil National du PS. Je reprécise que cet appel à candidature ne pouvait avoir lieu suite aux accords nationaux qui réservaient cette circonscription à EELV.

Dans ces conditions, il est bien évident que Christian Michaud, qui ne s’est pas soumis aux suffrages de ses camarades, ne peut prétendre les représenter en tant que candidat socialiste. Sa candidature est personnelle, les procédés qu’il emploie sont plus que contestables. Comment peut-il maintenant mettre en avant son « honnêteté » et se prétendre candidat socialiste alors qu’il s’est permis d’usurper l’investiture de notre Parti ? La ligne jaune a été franchie, Christian Michaud est candidat dissident, il doit assumer cette dissidence et cesser de tromper les électeurs.
J’ai choisi de ne pas saisir la justice de cette affaire pour ne pas envenimer les débats. Mais je suis choqué d’une telle mauvaise foi.
Christian Michaud ne défend pas notre intérêt collectif. Il a décidé d’être candidat il y a plus d’un an, parce qu’il savait qu’il lui était impossible d’obtenir l’investiture du Parti Socialiste puisque la circonscription est réservée à une femme depuis plus de 20 ans.
Mes chers camarades, il reste deux jours. Nous pouvons encore éviter le piège d’un 21 avril local. Je demande à chacun d’entre vous de tout faire, des mails à vos amis, des SMS, des coups de téléphone, des messages sur les réseaux sociaux, pour donner les explications nécessaires aux électeurs de gauche perdus et troublés par cette situation. N’hésitez pas à diffuser massivement ce message. Le seul enjeu est de donner une majorité à François Hollande, il faut voter massivement dimanche pour la candidate de la majorité présidentielle, celle qui représente le gouvernement de Jean-Marc Ayrault ; Véronique Massonneau et son suppléant Pierre Lantier.
Ensemble sortons de ce piège et faisons une priorité du combat contre la droite, pour battre Jean-Pierre Abelin au second tour !
Avec mes amitiés socialistes,

Jean-François Macaire, Premier Secrétaire Fédéral

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