25 mai 2012
Élections législatives : objectif « parité de résultat » et principe de précaution électoral face aux duels UMP-FN
Pour les élections législatives, Europe Écologie Les Verts présente 471 candidat-es, 236 femmes et 235 hommes. Le principe de parité, inscrit dans les statuts du Mouvement, a donc été appliqué, comme il l’a toujours été depuis la création des Verts.
Mais au-delà de la « parité d’affichage », Europe Écologie Les Verts a mis en oeuvre pour ses désignations la « parité de résultat ». En effet, sur les circonscriptions où EELV est soutenu par le Parti Socialiste, la parité a également été respectée. Pour les 14 circonscriptions les plus à gauche, et donc les plus « gagnables », 7 femmes et 7 hommes ont été investi-es. Idem pour les 14 circonscriptions en union suivantes, et ainsi de suite.
Cette méthode a pour objectif de parvenir à un groupe parlementaire EELV à l’Assemblée nationale qui soit paritaire, comme il l’est au Sénat ( 5 hommes et 5 femmes, en attendant l’entrée au Sénat d’Hélène Lipietz en remplacement de Nicole Bricq, ce qui portera à 6 le nombre de Sénatrices EELV).
Principe de précaution électorale face au risque de duels UMP-FN:
Dans les circonscriptions où EELV a évalué un risque d’élimination de la Gauche à l’issue du premier tour en cas de division des forces de gauche et écologistes, EELV a choisi de retirer ses candidat-es. Ainsi sur les 90 circonscriptions les plus risquées, EELV soutient ses partenaires du PS, du PRG ou du MRC dans 70 circonscriptions. Sur les 20 autres, des candidat-es EELV sont soutenu-es par le Parti Socialiste.
Sur 30 autres circonscriptions, EELV ne présente pas de candidat-es ou soutient d’autres partenaires: Région et Peuples Solidaires (régionalistes), Mouvement Ecologiste Indépendant (MEI d’Antoine Waechter), Modemas (Martinique).
Europe Écologie Les Verts
25 mai 2012
Justice et mobilisation paysanne : Monsanto perd du terrain, l’agriculture paysanne et la population en gagnent
Deux décisions de justice, l’une rendue au Brésil, l’autre en France, viennent d’infliger à la firme Monsanto, chantre des organismes génétiquement modifiés (OGM), deux sérieux camouflets. Le 4 avril 2012, la justice brésilienne, par une décision d’un tribunal de l’Etat du Rio Grande do Sul, a refusé à Monsanto le droit de prélever des royalties sur le soja OGM, lorsque ce dernier était replanté. Le juge a non seulement ordonné de suspendre la collecte des redevances (royalties) sur les semences de soja vendues pour Monsanto, mais il a également ordonné le remboursement par Monsanto des frais de licence déjà perçus, en soulignant que ces pratiques commerciales et financières violaient la loi brésilienne sur les variétés.
Dans un autre registre, le 18 mai dernier, c’est le Conseil d’Etat français qui a rejeté un recours en référé déposé par deux sociétés de Midi-Pyrénées contre l’arrêté d’interdiction du maïs transgénique Monsanto sur l’interdiction de cultiver le très controversé MON810. Les deux sociétés s’opposaient à l’arrêté pris mi-mars par le précédent gouvernement visant à interdire « temporairement » la culture du MON810 en France. Certes l’affaire n’a pour l’instant pas été jugée au fond, le Conseil d’Etat se prononcera ultérieurement, mais le rejet du référé permettra de passer la période des semis et de rendre effectif cette interdiction temporaire.
Europe Écologie Les Verts salue ces décisions de justice pour deux raisons principales. D’une part, sur le fond, elles rappellent à Monsanto que dans une société de droit, la finance et la puissance industrielle ne peuvent pas tout. La force de ses conseils et le lobbying organisé par Monsanto pour imposer partout dans le monde ses OGM dans le seul but d’augmenter ses profits au détriment de la souveraineté alimentaire, de la santé des consommateurs, de l’indépendance et du savoir-faire traditionnel des paysans ne peuvent pas outrepasser dans un état de droit, une justice indépendante.
D’autre part, EELV observe que ces deux décisions de justice sont le fait d’actions engagées soit en demande, soit en défense par des organisations syndicales et des associations de défense d’une agriculture paysanne ou biologique. C’est une nouvelle démonstration que des organisations syndicales, des associations et des ONG fortes et indépendantes sont des éléments indispensables au bon fonctionnement d’une démocratie vivante et protectrice des droits de la population.
EELV veillera dans le cadre de la future majorité parlementaire à maintenir l’interdiction de la culture des OGM, mais également au développement et à la protection d’une expertise indépendante et reconnue, ainsi qu’à la protection des lanceurs d’alerte.
Pascal DURAND,
Porte-Parole
25 mai 2012
réunion publique SANTE ENVIRONNEMENT
JEUDI 31 MAI à 18h30
Salle Jacques Prévert à MARTIGUES
avec Pierre SOUVET conseiller régional
Véronique COULOMB et Christian CAROZ
23 mai 2012
Pour réusssir le changement, soutenez la candidature de l’Écologie
(Fos sur Mer – Istres – Martigues – Port de Bouc – Port Saint Louis du Rhône – Saint Mitre les Remparts)
(tract Véronique Coulomb)
Choisir l’Écologie dans la 13ème circonscription, c’est agir pour :
- Réduire les charges locatives dans nos cités et créer de nombreux emplois non délocalisables grâce à la réhabilitation thermique des logements.
- Continuer à développer des transports collectifs en particulier sur la zone de Fos pour les personnes et le fret. Nous ne pouvons accepter le choix exclusif du transport routier des marchandises, sachant que l’extension du grand port maritime de Marseille va provoquer une augmentation de 350% du trafic dans les années qui viennent.
- Protéger les zones agricoles fertiles ou riches en biodiversité en refusant qu’elles soient condamnées par des plans d’urbanisme ou d’extension industrielle sans tenir compte de leur classement par l’Europe en zone NATURA 2000. Dans ce même esprit, soutenir une agriculture paysanne de proximité.
- Promouvoir la transformation écologique de nos industries locales et leur reconversion vers les filières de la chimie verte et des énergies renouvelables.
- Lutter contre les causes environnementales des maladies (pollution, bruit, conditions de travail…) et contre l’instauration d’une médecine à deux vitesses et les lobbies pharmaceutiques.
- Développer l’éthique et la transparence en politique, et mettre en place des outils qui permettent aux citoyens de prendre part à toutes les décisions qui les concernent.
Élire une écologiste à l’Assemblée Nationale pour changer le quotidien de toutes et de tous et garantir une présence assidue sur les problèmes locaux !
18 mai 2012
L’écologie c’est aussi la santé au travail!
Il est urgent de remettre au centre de la politique de santé la recherche du bien commun.
La santé au travail fait partie intégrante de cette priorité, et notre région forte de ses implantations industrielles a vu se développer de nombreux cas de maladie professionnelle; c’est pourquoi Véronique Coulomb a rencontré le 17 avril 2012 Marc Andéol dans les locaux de l’APCME (Association pour la Prise en Charge des Maladies Eliminables) à Port de Bouc pour une présentation du travail réalisé pour la constitution d’un « cadastre du risque avéré ».
Depuis une vingtaine d’années sur le bassin industriel de Fos et de l’étang de Berre, l’expérience du SIC (Système d’Information Concret) basée sur le binôme formé par le travailleur et son médecin généraliste, a permis d’intégrer toutes les données qui existent et qui sont habituellement éparpillées.
Elle débouche sur la mise en ligne, d’un cadastre du risque avéré (maladies professionnelles reconnues), soutenu par un logiciel spécifique permettant de mémoriser toutes les données que le réseau a été capable d’acquérir. La «maquette» du cadastre est visible sur le site apcme.net
C’est un cadastre sélectif, parce que basé sur le risque avéré.
C’est un cadastre de situations, qui décrit le contexte où l’exposition se réalise.
C’est un cadastre qui permet la prévention et l’assainissement des postes de travail identifiés à risque.
C’est un cadastre d’intégration accessible à tous les acteurs :
Tout ce qui est nécessaire à la construction d’un tel outil (lois, connaissances, données) existe déjà. Mais seule une infime partie de ce qui est théoriquement à notre disposition est réellement utilisable.
Dans l’immédiat l’APCME fait trois propositions auxquelles nous nous associons :
> faire converger les données disponibles sur les cas avérés dans un cadastre territorial unique des lieux et postes de travail ayant déjà produit au moins1 cas reconnu de maladie professionnelle,
> respecter l’obligation d’enquête du CHSCT en cas de déclaration de maladie imputable au milieu du travail quelque soit le statut de la personne,
> déclencher le suivi « éclairé » des autres travailleurs au même poste de travail.
Nous soutenons aussi la demande de mise en œuvre au niveau du territoire d’une commission technique d’examen de tous les cas déclarés pour identifier les postes de travail en cause et vérifier la réalité de leur assainissement.
18 mai 2012
Communiqué sur la nomination du gouvernement
Europe Écologie-Les Verts salue la nomination du premier gouvernement, de Monsieur Jean-Marc Ayrault. Ce gouvernement est le premier gouvernement paritaire de la Ve République.
Le Président de la République et le Premier Ministre ont souhaité placer l’écologie au coeur de l’action gouvernementale.
Cécile DUFLOT a la responsabilité d’un pôle ministériel majeur, au carrefour des crises écologiques, économiques et sociales avec des enjeux considérables pour la vie quotidienne de nos concitoyennes et de nos concitoyens.
Ce ministère renvoie à 17 des 60 engagements pris par le Président de la République, lors de la campagne présidentielle.
Par ailleurs, Pascal CANFIN, député européen, devient Ministre délégué en charge du développement, secteur clef de la solidarité internationale, pour réduire la fracture entre le Nord et le Sud.
L’écologie politique a manifestement franchi ce soir une nouvelle étape.
Biographie de Cécile Duflot
Cécile Duflot est née le 1er avril 1975 à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), d’un père cheminot et dune mère enseignante. Elle est la mère de quatre enfants.
Apres des études de géographie, elle entre à l’Essec dont elle est diplômée, et devient urbaniste. Militante active depuis sa jeunesse, elle a notamment fondé son engagement tant sur la protection de la biodiversité (Ligue pour la Protection des Oiseaux) que sur l’accompagnement des personnes incarcérées, au sein de l’association Genepi.
Ayant adhéré aux Verts en 2001, elle intègre la direction en 2003 puis est élue secrétaire nationale en novembre 2006, au congrès de Bordeaux. En 2008, elle devient maire adjointe à Villeneuve-Saint-Georges. Aux élections régionales de mars 2010 en Ile-de-France, la liste qu’elle conduit obtient 16,58% et 50 élu(e)s. Elle préside à ce jour le groupe écologiste au Conseil régional d’Ile-de-France.
Après avoir mené à bien la fusion Europe Ecologie/les Verts, elle est élue en juin 2011, secrétaire nationale du nouveau mouvement lors du Congrès fédéral de la Rochelle.
Depuis qu’elle dirige le mouvement écologiste, le nombre de ses adhérents a été multiplié par trois, le nombre de ses élus locaux par six et un groupe écologiste a été constitué au Sénat.
Cécile Duflot a piloté les négociations ayant abouti à la signature de l’accord national entre Europe Ecologie/Les Verts et le Parti Socialiste pour les prochaines élections législatives. Elle a conduit le travail pour l’élaboration du programme du mouvement « vivre mieux »
Aux élections législatives de juin 2012, Cécile Duflot sera la candidate du rassemblement de la gauche et des écologistes, dans la 6ème circonscription de Paris, à cheval sur les 11ème et 20ème arrondissements de la capitale.
Biographie de Pascal Canfin
Pascal Canfin, né le 22 août 1974 à Arras, a été nommé ministre du développement le 16 mai 2012 dans le gouvernement Jean-Marc Ayrault.
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Bordeaux et de lUniversité de Newcastle, Pascal Canfin a été journaliste au mensuel Alternatives économiques et spécialiste des questions liées à lenvironnement, à léconomie sociale et solidaire, à la responsabilité sociale des entreprises entre 2003 et 2009.
Auparavant, il a été consultant en ressources humaines (1999-2003), après avoir été chargé de mission à la CFDT du Nord-pas de calais (1997-1999).
Engagement politique
Parallèlement à son activité de journaliste, il s’engage en politique au sein des Verts. Il est alors responsable de la commission Economie, social et services publics des Verts (entre 2005 et 2009).
Aux élections européennes de juin 2009, il est candidat en Île-de-France sur la liste du rassemblement Europe écologie, en troisième position (derrière Daniel Cohn-Bendit et Eva Joly). Europe Écologie réunit en Île-de-France 20,86 % des voix et obtient 4 sièges, ce qui lui permet d’être élu député européen le 7 juin 2009.
Il est toujours membre d’Europe Écologie – Les Verts.
Mandat
Au Parlement européen, il est membre de la Commission des affaires économiques et monétaires et de la Commission du marché intérieur et protection des consommateurs. Il est par ailleurs membre de la commission spéciale sur le crime organisé dans l’Union européenne, après avoir été vice-président de la Commission spéciale sur la crise financière, économique et sociale. Il est par ailleurs vice-président de l’intergroupe services publics du Parlement européen.
Pascal Canfin est rapporteur du Parlement du texte visant à encadrer les ventes à découvert et les credit default swaps (CDS). Le rapport de Pascal Canfin est adopté par la Commission des affaires économiques et monétaires du Parlement en mars 2011. Les principales dispositions soutenues par le Parlement sont le contrôle des ventes à découvert et l’interdiction des CDS à nu sur les dettes des États européens, c’est-à-dire des CDS qui sont achetés par des investisseurs qui ne détiennent pas le risque dont le CDS les protège, accusés d’avoir accéléré la spéculation sur la dette grecque. À la suite du vote du rapport, il mène la négociation avec le Conseil des ministres qui représente les États. Cette négociation débouche sur une position commune du Parlement et du Conseil et une adoption du texte définitif en première lecture en session plénière du Parlement en novembre 2011, par 507 voix pour, 25 contre et 109 abstentions. Le texte final reprend notamment la demande du Parlement de l’interdiction des CDS à nu, malgré l’opposition initiale du Conseil à cette proposition.
Pascal Canfin est aussi le négociateur pour le Groupe des Verts/Alliance libre européenne de plusieurs projets législatifs :
- la directive européenne sur la taxe sur les transactions financières (toujours en discussion) ;
- le règlement sur les agences de notations (toujours en discussion);
- la directive concernant les marchés d’instruments financiers (MIFID) (toujours en discussion);
- la directive sur les abus de marché (toujours en discussion) ;
- la directive européenne sur les gestionnaires de fonds alternatifs (AIFMD) ;
- la directive sur les produits dérivés (EMIR).
Il est aussi négociateur pour le groupe des Verts sur le rapport du Parlement relatif au financement des services publics qui a été adopté à une large majorité et demande que les règles de financement fassent véritablement primer l’intérêt général sur la concurrence.
Finance Watch
En juin 2010, à l’initiative de Pascal Canfin, 22 députés européens chargé de réglementer les marchés financiers et les banques lancent un appel à la société civile pour qu’elle crée une organisation non gouvernementale capable de développer une contre-expertise sur
les activités menées sur les marchés financiers par les principaux opérateurs (banques, compagnies d’assurance, hedge funds, etc.).
L’appel prend le nom de Finance Watch. Les premiers signataires sont rejoints par près d’une centaine d’autres députés européens, mais également des élus nationaux et régionaux de plusieurs pays de l’Union européenne.
En juin 2011, l’ONG Finance Watch voit le jour.
Ouvrages
- L’économie verte expliquée à ceux qui n’y croient pas, préface de Dominique Voynet (Éditions Petits Matins, 2007)
- Consommer responsable (2008)
- Le contrat écologique pour l’Europe, préface de Daniel Cohn-Bendit (Éditions Petits Matins, 2009)
- Ce que les banques vous disent… et pourquoi il ne faut presque jamais les croire (Editions Petits Matins 2012)
16 mai 2012
Conference de presse du 21 mai
candidate EELV pour la 13ème circonscription des Bouches du Rhône
candidat suppléant,
10 mai 2012
Après les fuites de benzène à Lavéra (Martigues)
Télécharger le communiqué de presse
Les fuites de benzène qui ont eu lieu durant plusieurs jours au port de Lavéra constituent un événement grave mettant en danger la santé des populations et dont il va falloir tirer les conséquences.
Le benzène est en effet un produit hautement toxique. Particulièrement toxique pour ceux qui travaillent dans les installations qui le produisent ou le transportent et peuvent être soumis à des concentrations élevés de cette substance lors d’incidents technologiques de courte durée. Mais toxique aussi à très faibles doses pour les mêmes travailleurs, ainsi que les populations environnantes, lorsque cette exposition est continue sur de longues périodes. Le benzène est notamment à l’origine d’atteintes à la moelle osseuse susceptibles de provoquer des cancers (leucémie).
L’accident de ces derniers jours pose donc deux catégories de questions. Les premières sur l’accident lui-même et les secondes sur des questions de santé pour l’avenir.
Sur l’accident lui-même comment se fait-il que les installations de Lavéra n’aient pas supporté la vague de froid ? Certes nous avons connu des températures négatives durant une assez longue période, mais sachant que le benzène devient solide à + 5°C et qu’il n’est pas rare dans notre région de tomber en dessous de cette valeur, les tuyauteries qui transportent ce produit devraient être calorifugées et réchauffées. Il semblerait bien que ce soit le cas, mais que le réchauffage électrique ait été insuffisant, surtout lorsque le produit ne circule pas.
Faut-il incriminer un entretien insuffisant des installations ou des études de danger qui n’auraient pas pris en compte les conditions de fonctionnement ou les niveaux de températures que nous avons connus ? Ces températures ont été basses, certes, mais elles l’ont déjà été bien davantage dans le passé. Il y a donc nécessairement une erreur qui a été commise et sur laquelle l’enquête en cours devra déterminer les responsabilités afin qu’un tel accident ne se reproduise pas. Nous demandons que toute la lumière soit faite à ce sujet et que la population soit informée des résultats de cette enquête.
Deux autres questions se posent ensuite pour l’avenir.
D’abord quel suivi médical sur le long terme va être mis en place pour les personnes qui auront été exposées à des concentrations anormalement élevées de benzène durant cet accident ? Celles qui travaillent ou sont intervenues sur le site du Port de Lavéra, mais aussi les populations environnantes qui ont été soumises à des dépassements du seuil réglementaire limite de cette substance dans l’air (5 μg.m-3).
Par chance, le froid a limité l’évaporation du benzène et le Mistral l’a envoyé vers la mer, mais un pic de 26,5 μg.m-3 a tout de même été enregistré sur le capteur de Lavéra Ecole le 18 février et dans d’autres circonstances nous aurions pu connaître une véritable catastrophe sanitaire.
D’où notre deuxième question : quelle est réellement la situation en matière de pollution par le benzène sur les communes de Martigues et Port-de-Bouc, les plus concernées par cette question puisque le site de Lavéra comporte une unité de production de cette substance ?
Nous avons en effet découvert, à l’occasion de la fuite de Lavéra, que les pics de pollution constatés ces derniers jours n’étaient ni les premiers, ni les plus élevés, qui se soient produits autour du site. Le seuil de 60 μg.m-3 a été atteint le 05/03/2011, celui de 50 μg.m-3 le 05/01/2012 et celui de 47 μg.m-3 le 07/06/2011. Des pollutions significatives se produisent donc en dehors de tout accident grave, ce qui est particulièrement inquiétant.
Nous demandons en conséquence que le réseau de capteurs mesurant aujourd’hui cette pollution à Lavéra Ecole et aux Laurons soit étendu à d’autres sites sur les communes de Martigues et Port-de-Bouc afin d’avoir une meilleure connaissance et une plus grande réactivité aux situations de dépassement de seuil afin que les entreprises concernées interviennent plus rapidement pour faire cesser leurs émissions de benzène que nous espérons accidentelles.
Nous demandons enfin que l’étude sanitaire concernant cette pollution, étude qui a déjà été entamée mais doit être poursuivie et approfondie pour être plus probante, soit mise en œuvre sans délai. Le plus grand risque pour les populations concerne en effet l’exposition à de faibles teneurs sur de longues périodes, risques que seule une étude longue peut permettre d’évaluer.
Véronique COULOMB
Candidate titulaire
Christian CAROZ
Candidat suppléant
6 mai 2012
Eva Joly à Lyondellbasell
le 13 février 2012, Véronique Coulomb a accompagné Eva Joly lors de sa visite à LyondellBasell
(voir ici le reportage de Maritima.info)
Cette visite ne fait confirmer le soutien d’Europe Ecologie Les Verts aux salariés de LyondellBasell.
Pour rappel, voici le Communiqué de presse de Sophie CAMARD, Michèle RIVASI, Pierre SOUVET et Sébastien BARLES du 30 septembre 2011
Une délégation d’Europe écologie les Verts conduite par Michèle Rivasi a rendu une visite de soutien aux salariés de Lyondell Basel réunis en assemblée générale suite à l’annonce de la fermeture brutale de la raffinerie de Berre.
Après un échange avec les salariés en lutte de l’intersyndicale, les écologistes ont réaffirmé leurs positions sur ce dossier :
- nous apportons notre solidarité aux salariés et à leurs familles frappées par une menace soudaine de licenciements et de chômage, source d’angoisse et de souffrance inadmissible.
- nous dénonçons cette délocalisation prise par le groupe texan qui ne repose que sur une logique court-termiste de profit : payer moins cher les salariés avec une réglementation environnementale moins contraignante.
- nous considérons que l’Etat et les acteurs publics locaux ont leur part de responsabilité en raison de leur aveuglement à ne pas envisager la société de l’après pétrole en mettant en place une stratégie industrielle de reconversion de la zone pétrochimique de l’Etang de Berre.
- nous nous sommes engagés à écrire aux Ministres de l’Industrie et de l’Energie et au Préfet de Région pour leur demander d’intervenir dans ce dossier en réunissant une table ronde en mettant autour de la table l’ensemble des acteurs : salariés, dirigeants du groupe, élus locaux… pour envisager une solution négociée et en prévoyant des alternatives (reprise, plan de reconversion…). Nous exigeons également du gouvernement le financement d’une étude dans le but d’estimer le coût éventuel du démantèlement, de la dépollution et de la reconversion écologique du site.
- Nous demandons solennellement aux décideurs locaux le lancement d’un chantier laboratoire de reconversion sur une décennie de la zone de l’Etang de Berre (un des sites les plus pollués d’Europe) en concertation avec l’ensemble des acteurs locaux (entreprises, syndicats, riverains, élus locaux). Certaines régions françaises ont réussi ce type de transition énergétique en développant des pôles innovants de chimie verte par exemple comme la région Rhône Alpes.
Nous nous engageons à influencer nos dirigeants nationaux pour qu’en cas d’alternance en 2012 un programme de conversion écologique de transition énergétique de la zone pétrochimique de l’Etang de Berre soit intégré à l’accord programmatique avec nos partenaires de gauche.
La transition énergétique ne peut se concevoir sans dialogue social ni concertation. La préservation des emplois dans une perspective de reconversion est fondamentale pour l’acceptation sociale d’une société durable fondée sur la sobriété et le bien être et non plus le « toujours plus » et les logiques productivistes de court terme et de casse sociale des grands groupes industriels.
Pour en savoir plus :
http://sophiecamard.europe-ecologie.net/