La population des retraités représentera prochainement un tiers de la population. C’est une population diversifiée dans la mesure où l’éventail des âges est ouvert sur 40 années voire plus.
Les réponses aux besoins de ces personnes sont diverses mais de plus en plus exigeantes dès lors que l’âge et la maladie se conjuguant, l’autonomie régresse. Même si vieillir est une chance car son contraire est une mort jeune, il faudra à la société s’adapter à une situation qu’aucun âge de l’humanité n’a connu.
1) La prise en charge de la perte d’autonomie des personnes :
- Encouragement à la mixité générationnelle dans les logements neufs.
- Création de logements adaptés, l’hébergement en structure collective ou autogérée, le maintien à domicile, qui doivent devenir des choix réellement ouverts.
- Augmentation du nombre de places en EHPAD public au moins égal au nombre de places dans le secteur privé, et l’adaptation des équipements.
- Assistance aux travailleurs immigrés âgés et à leurs conjoints par un dispositif spécifique d’hébergement, d’écoute, d’amélioration et de suivi des droits à la pension.
- Soutien aux emplois de service : limiter la place du gré à gré et favoriser l’économie sociale et solidaire, poursuivre la professionnalisation pour améliorer la qualité, simplifier et assouplir les outils de paiement et de gestion.
- Nouveau financement de la perte d’autonomie : taxation des patrimoines les plus élevés (retraités compris) hors habitation principale.
2) L’accès aux soins :
- Garantie d’une visite médicale annuelle gratuite pour les plus de 65 ans et la suppression des franchises médicales.
- Amélioration des soins palliatifs donnant à chacun la possibilité de mourir dans la dignité grâce à l’installation, dans chaque département, d’une unité de soins palliatifs assurant la logistique des réseaux à domicile et dans les résidences de personnes âgées.
3) L’amélioration du pouvoir d’achat des retraites :
- Augmentation du minimum vieillesse selon les mêmes critères que les autres revenus sociaux.
- Revalorisation des retraites à partir des salaires et non de l’indice des prix.
- Revalorisation du minimum vieillesse de 50% durant la mandature.
- A terme, instauration d’un revenu universel inconditionnel individuel consistant à garantir à chaque citoyen un revenu décent à hauteur de 80% du SMIC, les écologistes proposent qu’il fasse rapidement l’objet d’une expérimentation systématique par l’Etat en lien avec des collectivités territoriales volontaires.
4) La réduction des inégalités entre les hommes et les femmes :
- Le ministère du Droit des femmes (Najet Vallaud-Belkacem) doit être celui de légalité des hommes et des femmes et devrait avoir pour mission de défendre et faire appliquer les droits acquis.
- Le congé de maternité doit être réformé au profit d’un congé pré et post-natal pour la mère complété d’un congé d’accueil de l’enfant réparti entre chaque parent.
- Le congé parental serait transformé en un crédit temps de 3 ans, indemnisé à 80%, à utiliser jusqu’à la majorité de l’enfant et réparti à part égale entre les deux parents.
- La loi sur l’égalité salariale entre les femmes et les hommes de 2006 doit être enfin appliquée ! Une attention plus particulière sera portée aux temps partiels subis, majoritairement par les femmes.
- Une politique éducative de prévention ambitieuse passe par la formation initiale et continue aux inégalités de genre.
- Une action ferme pour éliminer la violence faite aux femmes : campagnes de sensibilisation pour favoriser le soutien et la déclaration, augmentation du nombre de places en hébergement d’urgence et enfin, élaboration, le plus rapidement possible d’une nouvelle loi contre le harcèlement sexuel.