Les habitants et les élus des Yvelines nous trouveront clairement à leur côté, dans leur juste combat contre l’A 104 et pour un transport en commun de banlieue à banlieue (La TGO : Tangentielle Ouest) au cœur d’un réseau de tramways et autobus à gaz.

C’est une nécessité absolue pour sauver le climat sur la planète et la qualité de vie dans la circonscription.

C’est déjà une tendance historique. Il vient en effet un moment dans la vie des agglomérations urbaines où l’on cesse de construire de nouvelles chaussées pour donner la priorité aux transports en commun.

Depuis le baron Haussmann on n’a plus construit de grandes artères dans Paris (sauf à l’instigation de Georges Pompidou), mais des métros, et l’on commence à réserver les grands axes aux bus et aux tramways.

Depuis l’arrivée massive des écologistes au Conseil régional, en 1992, on a abandonné tous les projets d’autoroute pénétrante dans la proche banlieue et l’on a commencé à y développer des tramways et bus en site propre. (voie dédiée sur la chaussée)

Car depuis, la situation est devenue critique. La raréfaction du pétrole dans les années 2006-2007, sous la pression de la demande de la Chine et de l’Inde, est une des raisons du déclenchement de la crise économique actuelle.

Pire encore : la dérive de l’effet de serre, et les dérèglements climatiques qu’elle entraîne, va devenir catastrophique si l’on persiste dans des modes de consommation et de transport irresponsables. Les Prix Nobel 2007, Al Gore (auteur du film {La vérité qui dérange})  et le Groupe d’Experts Intergouvernementaux sur le Climat, ont été récompensés pour l’avoir montré. Si l’Europe et les Etats-Unis ne diminuent pas de 25 à 30 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020, le réchauffement de la planète dépassera à terme 2°, avec des réactions en chaîne irréversibles et catastrophiques.

Il nous reste moins de dix ans pour agir et déjà stopper les décisions aberrantes comme la A 104.

Dans notre circonscription, le tracé dit « Vert » retenu pour l’A 104 impacterait gravement Poissy et Orgeval. Ce n’est pas la proposition d’un nouveau tracé qui permettra de répondre à nos engagements pris lors du Grenelle de l’Environnement. Quel que soit le tracé, il faut bloquer la A 104 avant qu’il ne soit trop tard.

L’alternative est bien sûr un transport en commun Nord-Sud.  Alors que la raréfaction des énergies fossiles nous obligent à un changement de comportement au niveau de nos déplacements, les pouvoirs publics doivent offrir des solutions alternatives à la route et la voiture individuelle.

Il est absurde de financer 22 km d’autoroute pour aller de Méry-sur-Oise  à Achères. Car même si les automobilistes arrivent à rejoindre l’A13 depuis Achères, ce sera pour tomber dans les embouteillages de l’A13.

Ce projet n’est pas une solution pour les problèmes de circulation locale. L’A13 est déjà saturée sans les 100 000 voitures supplémentaires  prévues avec le prolongement de l’A104.

Les rails existent déjà : c’est la ligne de la grande ceinture qu’il faut remettre en service. Dans le planning prévisionnel du STIF  (Syndicat des Transports en Ile-de-France) la première phase de réalisation entre Saint-Cyr et Saint Germain se profile à l’horizon 2016. Pour le tronçon entre Saint Germain et Cergy il faudra encore attendre longtemps !

A moins que les écologistes soient nombreux à l’assemblée nationale les 10 et 17 juin, pour donner la priorité aux projets de rénovation des voies existantes sur les lignes de RER et enfin promouvoir un autre type d’aménagement urbain moins dépendant du pétrole en se basant sur un autre type de mobilité.

Sophie Renard

Candidate Europe Ecologie Les Verts

aux élections législatives dans la

12ème circonscription des Yvelines

Poissy, le 19 mai 2012

A l’attention de Madame Christiane Paravy

Présidente du COPRA 184

311 rue Pasteur 78955 Carrières-sous-Poissy

Objet : Signature de la résolution sur le prolongement de l’A104

Madame la présidente,

Ayant habité Bailly dans les années 80, j’ai été sensibilisée très jeune aux effets de la politique du tout routier dans les Yvelines, notamment avec le projet de prolongement de l’A12. 

Depuis, j’ai eu l’occasion à maintes reprises de soutenir l’action du COPRA non seulement en tant que citoyenne et militante à Poissy lors des manifestations organisées ces dernières années mais également lors de la dernière élection législative partielle en 2009. J’étais alors candidate suppléante d’Alain Lipietz. Nous nous étions exprimés en faveur de ce combat juste et nécessaire pour la santé des populations, l’intérêt général et les finances de notre pays.

Je renouvelle donc naturellement mon soutien au COPRA 184 et m’engage sans réserve sur les différents points que vous mentionnez dans votre lettre envoyée aux candidats. D’année en année, le renchérissement des ressources fossiles et le dérèglement climatique nous confortent dans le choix de réorienter notre politique des déplacements et d’aménagement du territoire.

Pour moi, la priorité doit être donnée aux transports collectifs. L’organisation depuis 50 ans des déplacements motorisés individuels a montré ses limites : augmentation de la pollution de l’air, saturation des axes routiers, temps de transport allongé pour des millions de Franciliens.

Mes priorités seront d’améliorer le réseau ferré existant et de développer le réseau de banlieue à banlieue en remettant notamment en service la ligne ferrée grande ceinture entre Versailles et Cergy-Pontoise.

Pour les besoins économiques des entreprises locales, je privilégierai et favoriserai les solutions de report modal efficaces entre la route et les réseaux fluviaux et ferrés de proximité.

Pour désengorger le trafic sur les routes, je proposerai des solutions peu coûteuses comme par exemple la réservation d’une voie pour les autocars, les taxis collectifs et le co-voiturage sur le réseau autoroutier; des voies dédiées aux bus en agglomération, la promotion de l’usage du vélo et de la marche pour les courtes distances. Enfin, à l’ère du numérique, des applications et des réseaux en ligne pourraient motiver de petites entreprises de transport à la demande (mini-bus) à répondre facilement aux besoins des populations des villages ruraux. Ce sera une solution efficace et qui permettra de surcroit de créer des emplois locaux et utiles.

En parallèle, la politique d’aménagement du territoire aura pour objectif l’égalité d’accès aux services publics de transport, de santé et d’éducation et devra lutter contre l’étalement urbain qui a tant contribué à notre dépendance à la voiture.

S.RENARD

Plus d’information sur le site du collectif :

http://www.copra184.org/A104/00243/actualites/les-articles/le-copra-184-et-le-questionnement-des-candidats-aux-elections-leg

http://www.copra184.org/