Les clichés sur le mouvement écologique vont bon train : « avec les écologistes on retourne à l’âge de pierre » ;« on va devoir s’éclairer à la bougie » ;« on va devoir se déplacer à vélo » … Lorsque l’on observe nos voisins allemands, on s’aperçoit qu’ils ont une avance conséquente dans le domaine des énergies renouvelables alors que leur potentiel est moins important que le nôtre. Nous ne pouvons que constater qu’il y a longtemps déjà qu’ils ont fait le bon choix. En outre, la décision de l’Allemagne, première puissance économique européenne, de sortir progressivement du nucléaire n’a pas pour effet d’obliger la population à rouler à vélo, loin s’en faut.
Les enjeux environnementaux peuvent être approchés de deux manières. Soit on considère l’environnement comme un obstacle au développement, soit au contraire on l’utilise de la façon la plus « propre » afin de l’entretenir et d’en tirer profit plus durablement. Cette dernière approche est opposée à la logique du plus grand profit possible le plus vite possible. C’est ce qui est le cas pour notre territoire. Prenons trois exemples significatifs : l’étang de Berre, la Crau, la qualité de l’air.
-  Afin d’arrêter l’apport d’eau douce dans l’étang de Berre, je propose la mise en place d’un bassin de rétention des eaux turbinées. Ainsi, grâce à des turbines réversibles ces eaux sont remontées, pendant les heures creuses, dans une retenue en amont de la central EDF de Saint-Chamas. Ce mode de fonctionnement (STEP : Station de Transfert d’Energie par Pompage) est rentable et fait ses preuves. D’une part, la STEP permet de maîtriser la production d’électricité. D’autre part, la réhabilitation de la mer intérieure (étang de Berre) permet le développement des activités halieutiques et touristique.
-  L’urbanisation galopante, les projets d’implantation de plate forme logistique, certains choix d’aménagement du territoire (les plans locaux d’urbanisme d’Istres et de Saint Martin de Crau, le choix du tracé de l’autoroute d’Arles et du gazoduc Eridan …) participent à la disparition progressive de notre agriculture et la destruction d’un site naturel d’exception : la Crau. La priorité doit être la préservation de la biodiversité, la défense de notre agriculture et l’accompagnement vers une production écologique de proximité afin de préserver la qualité des produits de la terre et de l’eau.
-  La pollution de l’air est également une problématique très préoccupante. Une taxe écologique conséquente est essentielle afin de contraindre les industries à diminuer leurs rejets nocifs à toute forme de vie. De plus, le développement de la zone industrialo-portuaire de Fos-sur-Mer doit s’accompagner d’un fort accroissement du ferroutage et du transport fluvial par le doublement d’une courte voie ferrée et la construction d’un canal de liaison entre les darses.Â