Le pouvoir d’achat

La dette publique, due principalement au fait que l’Etat ne bat plus la monnaie (depuis la loi du 03 janvier 1973), est devenue abyssale et la recapitalisation des banques est un véritable holdup : nous remboursons les banques à un taux beaucoup plus élevé que le taux auquel l’Etat (c’est-à-dire nous) a prêté aux banques.

L’escroquerie de la crise financière et économique ne suffit pas à expliquer la perte de pouvoir d’achat et la précarisation croissante de la population. Les causes sont aussi le fait du passage à l’euro qui s’est traduit par une augmentation sensible des prix et la politique libérale des gouvernements qui se sont succédé. De plus, les cadeaux fiscaux n’ont en rien permis de créer des emplois si ce n’est davantage d’inégalités.

Dans son rapport la Cour de Comptes a émis des doutes sur l’efficacité de la RGPP. (Révision Générale des Politiques Publiques), dont l’objectif est de diminuer le budget de fonctionnement de l’État. La RGPP est devenue très rapidement une machine à réduire les coûts, sans vision politique, sans modification des habitudes.

Dans les faits nous constatons un double échec car de 2007 à 2012, les dépenses de l’État ont augmenté de 12% (335 à 377 milliards d’euros) et les dépenses de fonctionnement ont explosé de 37% (33 à 46 milliards), malgré la suppression de 190 000 postes de fonctionnaires d’Etat depuis 2002.

Notre objectif est de permettre à la population de vivre décemment en augmentant les bas salaires et plus généralement les revenus des citoyens en grande difficulté. C’est pourquoi nous voulons revenir à la retraite à 60 ans sans décote et une pension revalorisée annexé sur les salaires. Nous proposons une augmentation de 50 % des minima sociaux, une tarification progressive pour l’électricité, le gaz et l’eau. La suppression des franchises médicales permettra à tous d’avoir accès aux soins. Nous construirons 500 000 logements à basse consommation d’énergie par an dont 160 000 logements sociaux pour répondre à la crise du logement. Les loyers seront encadrés et une garantie offerte aux propriétaires contre les impayés.

Durant notre quinquennat nous créerons des centaines de millier d’emploi (dans les domaines de l’énergie, du bâtiment, du transport, de l’agriculture et de l’éducation) afin de faire reculer le chômage. Notre programme a été analysé par quatre grands experts économistes indépendants qui le considèrent efficace pour sortir de la crise.

Le financement de notre programme s’articule essentiellement autour de la fiscalité en instaurant deux tranches d’impositions supplémentaires pour les revenus au-delà de 100 000 euros (60%) et au-delà de 500 000 euros (70%). Par le biais également de la fiscalité verte, de la taxe sur les dividendes, les produits financiers, par la suppression des niches fiscales pour les grandes entreprises et les très hauts revenus, la suppression des dépenses exorbitantes et superflues de l’Etat … L’argent est là, il faut mieux le redistribuer. Il est indispensable que l’Etat soit le garant d’une plus grande justice sociale. Toutefois il ne faut pas être démagogue en tenant des promesses que l’on ne pourra pas tenir. Par ailleurs, nous ne voulons pas d’une gauche molle ou d’une gauche folle mais d’une gauche juste et raisonnable.